"autour des couleurs"
Mon plus grand malheur
Fût de m'éprendre
D'un homme de couleur.
Etre sans scrupules,
Hâbleur et voleur,
Toujours muni d'une arme,
Il avait fait tatouer sur son cœur
Une femme en pleurs
De couleur moutarde.
Du rouge sang coulait de ses larmes.
Sur ses bras, paradoxalement
Des fleurs, beaucoup de fleurs
Où les verts, les fuchsias et les bleus
Se mélangeaient subtilement.
Malgré ses multiples cavales,
Je fus à son écoute longuement.
Peut-être était-ce un leurre.
Mais j'arrivai à lui trouver quelque valeur.
Je le couvais et coulais avec lui
Les doux moments sous la couette fleurie.
Nelly
J'ai souvent tendance à broyer du noir
Quand je vois s'approcher les dealers
Qui rampent, se faufilent, viles couleuvres
Quand ils viennent accomplir leur oeuvre
Bouche en fleur et sourires enjôleurs.
Ils distillent douleurs et malheurs chaque soir !
Si j'avais tant soi peu de courage,
J'attaquerais ces couguars au coutelas.
Je leur porterais la scoumoune,
Leur serais sirocco et simoun,
Les renverrais d'où ils viennent, là
Je les y remettrais en cage !
Ils n'ont pour seule valeur à mes yeux
Que celle des fonds de crus, celle des lies de vins.
Qu'ils soient rouges, roses ou même blancs,
Ils sont tous issus de même clan :
Racoleurs et voleurs, moins que rien.
Ils sont coucous qui squattent à qui mieux mieux !
Voici un texte tout en [cou] et en [leur].
Il n'est ni vert ni bleu ni jaune ni kaki.
Il ressemble à l'étal d'un souk :
On y trouve de tout, même une couque.
Je vais m'enfuir, c'est sûr, dans le maquis.
Car je perds la tête. Et les Muses sont en pleurs !
Hachem
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