Jer'Echos

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Mes amis, au secours...!

"Mes amis au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit ...".

Le lundi 1er février 1954, Henri Grouès, dit l'Abbé Pierre, lance sur Radio-Luxembourg, un appel qui fera date. Durant 4 minutes, le fondateur d'Emmaüs exhorte les Français à «l'insurrection de la bonté», déclenchant une pluie de dons pour les sans-abri. 

Pour les 60 ans de son appel, notre atelier d’écriture a voulu rendre un hommage à l’Abbé Pierre en écrivant ces textes :

 


 

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C’est un cri lancé, un soir glacial du siècle passé, pour tenter de secouer l’indifférence de politiques médiocres qui dénoncent mais n’agissent pas.

Un coup de gueule face à la misère croissante malgré les efforts, les actions engagées depuis.

Triste constat : la société incite plus à consommer qu’à partager, donner à l’autre, le démuni, le vulnérable.

Mais nous, en tant qu’individu, qui consommons et trop souvent nous lamentons, nous plaignons de notre époque, que faisons- nous pour que ça change ?

Comment à notre niveau, pouvons- nous insuffler un peu d’espoir, par un sourire,  un regard, une main tendue.

Osons nous réagir face à une situation insupportable et dire aussi à l’autre : « bouge -toi » et : « viens m’aider à aider », viens m’aider à relever celui qui a perdu sa dignité, celui qui n’a même plus la force de demander.

Penser solidaire, c’est fermer les yeux le soir venu et laisser venir un cri lancé à l’infini, un cri cosmique qui résonnera peut-être d’étoile en étoile, un message à l’intention des sans-abris:

«  Toi qui souffre, qui que tu sois, puisses tu dormir, manger, reprendre espoir, ici on t’aime. »

 

Michèle

 


 

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Viens m’aider à aider !

Quand on a connu l’hiver 54 où il a fait un très grand froid, un malheur pour les sans-abris, un cri de désespoir pour la grande pauvreté, une généreuse solidarité.

A toi, un bon anniversaire qui même au paradis te fera plaisir !

A toi qui t’es battu, cela fait 60 ans aujourd’hui depuis 54, ce jour où tu as poussé un grand coup de gueule à la population et que tu as rallié gens au partage et a aidé son prochain, on a tous l’espoir d’un monde meilleur. Viens m’aider à aider, il y a tant à faire, on a tous du courage et devant nous, des bénévoles et des salariés d’Emmaüs, ta fondation l’abbé !

Elle est toujours là aujourd’hui. Encore bon anniversaire Pierre.

Une pensée de l’Abbé : « toi qui souffres, qui que tu sois, dors, mange, reprend espoir, ici on t’aime ! ».

 

Gilles

 


 

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Emmaüs

 

C’était en cinquante-quatre, le premier février.

Un homme eut le courage d’oser pousser un cri.

Il fit choix de faire face à la pire infamie ;

Il hurla sa révolte, son ras-le-bol d’injustice.

Il gueula à la France, à ses filles, à ses fils :

« Honte à toi ! Rallie-toi ! Viens m’aider à aider ! »

 

« Tous pour un ! Tous pour tous ! » Et beaucoup sont venus

Qui bras chargés de pains, qui lourd de couvertures,

Et chacun pour chacun osa cette aventure

Qu’on appelle aujourd’hui : « Compagnons d’Emmaüs ! »

Mais la misère qui dure en demande toujours plus.

L’espoir à trépassé et l’amour est à nu !

 

Juste retour des choses, quand l’Homme se fait ignoble,

Quand les paroles en tête se transforment en slogans,

Quand les pensées, même belles, doivent porter des gants,

Il y a des réactions qui peuvent se faire vives :

Elles manifestent et crient pour que les hommes vivent.

Le ralliement se fait lorsque la cause est noble !

 

Mais moi je désespère car l’humain n’est pas sage,

Bien qu’il soit sur la terre un souffle de passage,

Je sais qu’il peut grandir si vraiment le souhaite,

Qu’il peut faire de sa vie un bref instant de fête.

Cela arrivera quand n’existera plus,

D’essedéeffes, de clochards, de pauvres ni d’exclus.

 

Quand n’existeront plus de « Centre fraternel de dépannage »

Sur le fronton desquels sont placardés ces mots :

"Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprend espoir, ici on t'aime "

 

 

Henri

 


 

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Premier février 1954

Quel courage, quelle volonté tu as eu en ce jour mémorable toi l’abbé ! Toi qui pourtant était d’une santé fragile. Cela ne t’as nullement fait défaut, car ton cœur était rempli d’amour pour ton prochain, et ton âme aussi légère qu’un vol de papillon. Les deux, coordonnés te donnaient la force de pousser tes coups de gueule dans un seul but : celui de faire bouger toute une population qui semblait ignorer la pauvreté, cette masse humaine qui était en hibernation. Et oh miracle ça a bougé ! Toi seul l’abbé tu as réussi à secouer ce pays léthargique. Subitement tous, mêmes les nantis, ont eu de l’empathie pour tous ces malheureux, ces désespérés, ces laissés pour compte. Ils avaient enfin entendu ces mots et ces cris de ralliement qui jaillissaient du plus profond de ton noble cœur.
Viens m’aider à aider. Puis : TOI QUI SOUFFRE QUI QUE TU SOIS ENTRE, MANGE, DORS, REPREND ESPOIR ICI ON TAIME

 

Sylvia

 


 

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C’est le premier février 1954. Il est là, l’abbé Pierre, droit dans sa chasuble, il pousse un cri, des mots qui interpellent, les gens, les politiques.
Il leur dit « venez m’aider à aider », ne me laissez pas seul face à cette misère. Ils ont besoin de vous, le mot solidarité, cette aide apportée à autrui est nécessaire en ce jour de grand froid. Non, les hommes, les femmes, les enfants ne doivent plus mourir de froid ni de faim dans notre pays civilisé.
Le partage qui permet une égalité de moyens doit être instauré dans notre société individualiste. Il faut loger les personnes dignement, dans le respect de chacun et faire fi du désespoir qui ruine les familles.
Donnons-leur le courage d’élever leurs enfants, les porter vers un ailleurs, un avenir meilleur fait d’espoir et de bonheur.
Il faut bien de l’audace, à cet homme pour se dresser, seul, face au mur d’incompréhension des « braves gens ».
Non la pauvreté n’est pas une fatalité et pour finir, je te dirais à toi qui souffres, qui que tu sois, dors, mange, reprend espoir, ici on t’aime.

 

Brigitte

 


 

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1er février 1954 …….  Révolte et un coup de gueule dans la nuit froide de février. La neige recouvrait la ville. Il  criait avec force sa colère auprès  de ceux qui laissent dans cette misère le désespoir,  la faim, le froid. La révolte le fit monter plus haut taper aux portes, crier dans les micros « viens m’aider à aider »

La solidarité est là : aider ensemble dans le bon comme le mauvais,  il criait criait de toute ses forces sa colère de voir des gens mourir de froid, de vivre dehors, de mourir de faim, il criait   « vous,  la justice, ouvrez les yeux, ne passez devant ces dos courbés sans couverture, donnez -en partager, donner encore et encore, ne vous regardez pas votre nombril, je ne vous lâcherais pas, je ferais tout pour obtenir avec force l’interdiction de l’expulsion  des locataires en hiver,  vous propriétaires,  retenez ceci : le logement est une question de justice avec le courage de chacun la solidarité des hauts placés il criait encore et encore  « mes amis au secours » Aider, donner, former des ralliements, nous nous battrons ensemble……… mais  aujourd’hui que dirait ce petit saint  homme  avec sa cape, son béret sur la tête ? Que  penserait il  de voir encore que la misère augmente, de voir les pouvoirs  aveugles qui ont  oublié l’appel du 1er février 54,  qui pourrait   encore crier  « viens m’aider à aider » mais il serait heureux de  voir  que dans un endroit, on peut  lire « toi qui souffre qui que tu sois dors mange reprend espoir ici on t’aime » 

 

 

Raymonde



09/02/2014
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