Voyage à bord d'un voilier de légende
Le week-end du 27 septembre, Toulon a accueilli les voiles de légende : trois-mâts goélettes, quatre-mâts barques, ketchs et brigantines. Au total, une cinquantaine de bateaux était attendue des quatre coins des mers pour une escale dans les eaux toulonnaises.
Quelques-uns de ces plus beaux voiliers au monde ; le Pogoria, l’Adornate, le Santa Maria Manuela, la Grace, le Bodrum… ont inspiré notre atelier d’écriture. Nous vous les faisons partager ainsi que de très belles photos prises lors de cet événement.
Au cours de l’atelier, les consignes étaient les suivantes : à partir du mot « voiliers » écrit en acrostiche, trouver un mot pour chaque lettre. Puis piocher au hasard les noms d’un voilier et d’un pays et rédiger un texte décrivant une croisière à bord de ce voilier en utilisant tous les mots de l’acrostiche.
Le commandant du Bodrum donna les ordres à son second : « faites larguer les amarres »
Déjà, chaque membre de l’équipage était à son poste et attendait les ordres du Pacha.
Sachant que ce voyage en Turquie ne serait pas de tout repos, car parfois la mer se met en colère,
Certains faisaient un discret signe de croix, d’autres priaient la vierge Marie,
Tous ces hommes avaient encore devant les yeux et dans le cœur,
L’image de mère femme enfant qu’ils laissaient au pays pour de longs mois,
Et qu’ils avaient quittés avec regret.
Mais leur amour pour la mer, leur métier, était là omniprésent,
Et le partage pour la belle bleue et leur famille chérie était à chaque fois un crève-cœur.
Soudain, sur le quai une indescriptible agitation,
Avec élégance le voilier Turc venait d’appareiller
Toutes voiles dehors, et glissant sur cette mer couleur émeraude vers une certaine liberté imaginaire,
Les marins, certains de vieux loups de mer et les mousses avaient le même souhait
Que la longue traversée se passe sans avarie,
Et que leur arrivée dans ce pays encore inconnu pour les plus jeunes serait des plus festive
Et que durant leur escale ils verraient quelques originalités comme par exemple les derviches
Aujourd’hui, un jour de beau temps, il est exactement 5h30 du matin.
Après un bon café, je monte sur le pont pour un appareillage destination l’Allemagne.
Ceci est ma vie, ma passion, ma fierté d’être sur l’Adornate.
Nous avons un itinéraire assez difficile et périlleux pour être au rendez-vous afin d’être juste à l’heure pour la remise des oscars.
J’aime ce contact avec la mer, cela me donne beaucoup d’inspiration avec en plus ma tenue de corsaire et surtout mon épée.
J’ai la sensation de voyager entre ciel et mer, constamment ma tête est dans la lune et me donne des surprises de jours en jours.
Un voyage de rêve.
Une risée de terre fraîche comme tes lèvres, vivifiante comme ton sourire, me caresse le visage.
Elle apporte avec elle toutes les senteurs, les mille et une fragrances d’outre-la Porte d’Or, du pays du Bosphore où tu t’en es allée il y a si longtemps.
Cette terre ottomane, cette Turquie haïe dont les côtes se dessinent comme un liseré d’ocre sur le tissu azur de la mer Egée.
Les ondes de chaleur qui montent de la terre me la font irréelle.
Je force mon regard sur l’horizon lointain qui me semble un iguane géant se dorant au soleil.
Tu m’as ensorcelé, comme mis en réserve car tu as emporté mon cœur, ne laissant à mon âme pour seule compagnie que l’amère solitude.
Mais aujourd’hui, les voiles de La Grace m’emportent à tous vent vers toi qui m’attends.
Voltaire se balade immobile, prend des photos qui serviront d’images sur le bateau Le Pogoria,
où l’on mange des écrevisses rouges.
Il fait sa sortie opaque, où les passagers sont contents d’avoir Monsieur Voltaire sur le bateau ; voilier qui fait sa sortie du port.
Les écrevisses dansent dans la poêle, elles sont bien roussies.
Les enfants de Voltaire les aiment accompagnées de frites au ketchup
Voltaire écrit un roman sur ses petits enfants qui font la traversée sages comme des images.
Les liens avec sa famille sont très forts, le Pogoria ronronne sous la vague,
direction la Russie où il n’y a que des russes bien entendue.
Un petit clin d’œil ! Je vois bien l’image sur le pont où on nous montre les ornements du drapeau russe et bien Voltaire et Victor Hugo sont partis faire le voyage ensembles pour un roman à deux.
Ça va être un best-seller il s’appellera « Le Pogoria en Russie ».
La couverture sera opaque pour savoir si le roman plaira.
Je vous invite à le lire dans la librairie de l’imagination.
A bientôt sur mon voilier
Signé Voltaire
1er octobre 2013, à bord du Patriarche,
Voilier flottant sous pavillon français,
D’une longueur irrésistible, tout de rouille et d’or, réputé insubmersible,
Ne craignant pas même les derniers radars des sous-marins de la marine nationale
Car aussi furtif que ces saltimbanques de sous-marins russes
Ne laissant entendre que les échos des chants des sirènes.
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