Jer'Echos

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Visite du Jardin Remarquable de Baudouvin

Baudouvin, le bonheur est au jardin…

Il aura fallu des années de labeur pour faire renaître le jardin de Baudouvin. Aujourd’hui, les trois hectares nichés sous le Coudon respirent à l’unisson de la nature et du bon temps retrouvé. Dans la grande tradition des jardins provençaux, Baudouvin renoue avec les variétés anciennes, les parterres soigneusement agencés et les chemins d’eau chantants. Tradition, modernité et respect environnemental cultivent ici, et ensemble, la bonne terre valettoise…

 

 

 

Baudouvin 

 

Un petit air de fête anime l’atmosphère

Toute drapée d’azur, scintillant d’or fondu.

La chaleur fond du ciel et transpire de nos cœurs.

Si celle-là accable, celle-ci sourd le bonheur.

C’est un beau jour de juin, nous sommes tous venus.

Et chacun à chacun la troupe s’agglomère.

 

Gentils mots et sourires fusent de toutes parts.

Ensembles l’on s’entasse dedans les véhicules

Cependant qu’en esprit nous sommes déjà loin.

C’est notre expédition : En route pour Baudouvin !

L’impatience est là qui en nous s’accumule ;

Elle annonce la couleur et force le départ.

 

Passons sur les méandres du noir ruban d’asphalte

Qui par mille carrefours et mille sens giratoires

Ponctue nonchalamment les hameaux et les bourgs

Colorés et charmants, pareils à des atours

Tous fleuris des senteurs qui du Sud sont la gloire.

Nous n’avons qu’une hâte : l’arrivée  à la halte !

 

Quand le convoi s’arrête sur un parking désert

De généreux feuillus nous prodiguent leur ombre.

Gaîment nous pénétrons par une grille ouverte

Dans le jardin offert à notre découverte.

Il semble nous promettre de belles heures en nombre

Par l’accueil chaleureux d’un jeune guide disert.

   

Ce jeune homme nous mène de l’allée des platanes

Aux parterres de buis encadrant la fontaine

Où se dresse un Samson taillé tout en vigueur

Sans doute dressé-là en l’honneur du Seigneur

Qui éleva la bastide au cœur de ce domaine

Et sur lequel paraît toujours veiller les mânes.

 

De l’importante bâtisse il y a peu à dire.

Etant en réfection elle restera muette

Autant que sa chapelle dont les portes sont closent.

Au premier, anecdote qui vaut bien peu de choses,

Est la chambre où De Gaulle passa deux nuits discrètes.

Petit détail d’Histoire qui prête à sourire.

 

Aussi, délaissons-la. Avançons, avançons !

Car il y a la tèso qui nous tend ses ramures

Bruissant des milles chants d’une faune invisible.

Ici la chasse était, jadis, aux femmes loisibles :

Elles tendaient leurs filets, y piégeant à coups sûrs

D’imprudents volatiles…. Quelque joli garçon ?

 

Ensuite vient la prairie qui invite aux songeries

Devant un belvédère sur la « Mer sans marée ».

Puis nous allons flâner à l’ombre des feuillages

Qui protègent nos pas jusqu’au moulin sans âge

Qui semble, puisqu’inutile, ici s’être enterré

Pour rêvasser aux grains et aux minoteries.

 

La journée termine vite lorsque l’ennui trépasse.

Aussi nous pressons-nous vivement vers les jardins,

La fin de la visite. Découpés en belles planches

Riches de milles légumes, agrumes, fruits, vignes franches ;

Ils ne laissent d’éblouir nos yeux de citadins.

Mais il nous faut partir hélas les heures passent !

 

Et c’est la tête pleine d’images féériques

Que nous prenons la route pour quitter La Valette.

Si nos yeux sont repus, notre ventre, lui, crie.

Nous sommes unanimes : direction l’hostellerie !

La pensée d’un repas nous met le corps en fête,

Tellement affamés qu’on mangerait des briques !

  

La tablée est ouverte ; buffet à volonté.

Tels des ogres en harde nous en faisons le siège.

Face à cette invasion le patron reste coi :

Nous sommes aux délices, lui au supplice chinois ;

Surpris par ce rezzou, il se sent pris au piège,

Il croit voir les jours de son affaire comptés.

  

Quand enfin le dessert vient clore ces agapes

De cliquetis de cuillers et tintements de coupes,

Les glaces aux milles parfums qui fondent à vue d’œil

Sont l’ultime sacrifice. Et notre hôte est en deuil !

- Nous lui serons les Huns qui le mirent en coupe ! -

Et cœurs et corps sereins nous rentrons sans étape !

  

Ce fut une belle journée

Et notre armée est prête

Pour les jardins anglais :

Vive le prochain raid !

 

 

 



10/06/2013
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