Visite du Jardin Remarquable du Domaine d'Orvès
Mardi 11 Juin 2013, notre petit groupe de l'atelier d'écriture décide de partir à la découverte du jardin du Domaine d'Orvès. Nous souhaitions vous faire partager notre visite à travers ces quelques photos. Vous pouvez lire ci-dessous des textes produits au cours de l'atelier d'écriture du mardi après midi.
Jardin en restanques entourant une bastide provençale au pied du mont Coudon.
Le Domaine d'Orvès, situé à proximité du village de La Valette (Vallis Laeta, ou vallée heureuse), occupe l'une des rares zones encore naturelles proches du centre de la commune. Les jardins ont sans doute été construits en même temps que la maison principale, soit 1691, mais aucun plan d'origine n'a jusqu'ici été mis à jour.
Une première allée d'oliviers est suivie d'une allée coupée d'escaliers et bordée de très vieux lauriers roses en arbres. La maison principale est entourée de jardins d'agrément clos, en restanques, devant et derrière. Le jardin est doté d'un système d'irrigation par gravité, avec goulottes, bassins à différents niveaux, norias, puits, source, fontaines. Une ancienne chapelle est située au fond du jardin, derrière la maison.
Une ancienne aire de battage a été remise à jour. La propriété contient aussi les restes d'une exploitation d'une mine de craie (four à chaux, puits d'aération des galeries).
La résidence principale du peintre Pierre Deval fut un lieu d'inspiration artistique et de visites de ses amis peintres, Albert Marquet, Jean Launois, Jean Puy, Willy Eisenchitz, Claire Bertrand, les peintres de l'Ecole de Toulon (Eugène Baboulène, Mentor, Pertus entre autres), photographes (David Eisenchitz) et musiciens, et aussi d'inspiration littéraire (Henri Bosco, Jean-Louis Vaudoyer, Pierre-Jean Jouve).
Pousser cette porte
Puis mourir d’émerveillement
Devant Orvès, Eden aux camaïeux de verts,
Dont les feuillages luxuriants
Laissent paraître sous leurs ramures,
Un coin de ciel bleu azur.
S'abreuver jusqu'à plus soif.
D'une symphonie en d’eau qui ruisselle
D’où surgissent, dans un grand coassement
D'immenses yeux or et verts,
Puis disparaissent furtivement.
Croquer des yeux ces arbres fleuris
Où les jaunes, les roses, les blancs,
Les rouges et les parmes nous sourient.
Faire craquer sous nos pas décidés
Cette terre d’ombre brûlée.
Terre qui est devenue sienne.
Terre qui deviendra mienne.
La Porte
Poussez cette porte et vous serez accueilli par le maître du lieu.
Aussi mince qu’il est grand, ses cheveux roux-cuivrés virent safran lorsque le soleil parvient à percer les ramures dont le bruissement associé aux gargouillis de l’eau qui s’écoule en une multitude de rus sinueux à souhait invite à la fraîcheur de la paix.
Ses yeux, sans cesse changeants, passent par tous les tons du vert, du glauque laiteux des étangs au vert tendre des goldens delicious, de l’émeraude au bleu turquoise des mers du sud, ils semblent ne pouvoir choisir leur couleurs comme s’ils voulaient s’accorder aux myriades de nuances dont sont parées les feuillées de l’endroit.
Ses mains sont si grandes et ses doigts si fins que, lorsqu’il les ouvre, on dirait des jonchères agitées par le vent.
Sa voix rappelle le doux ronronnement de contentement d’un chat heureux.
Le gazouillis des oiseaux, le coassement du chœur des grenouilles, même la voix de Gilles, (oui, même elle), cessent, comme pour mieux l’écouter. Car ce qu’il dit interpelle. Il parle de l’Eden, de la manière dont l’amant parle des fleurs à sa belle.
Je suis sûr qu’il y est allé, qu’il s’en est inspiré quand il a planté ce jardin où il vit.
Où il vous invite à venir.
Aussi, poussez cette porte et… allez voir !
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