Jer'Echos

Jer'Echos

Parcours Ecriture Culture du Coeur et Les Amis de Jéricho

6 séances de 2h en mai-juin 2014 accompagnées par

Laurence Huet, auteur de théâtre et fictions radiophoniques.

 

 

12 maisons d'écrivains - quelques traces :

 

Sans connaître encore les fidèles et très sympathiques participants de l'Atelier Ecriture des Amis de Jéricho (qui écrivent chaque mardi), j'avais déjà pressenti leur talent, en me promenant dans ce blog généreux et souriant.

Merci à cet espace d'expression !

Dès notre rencontre, le mardi 6 mai 2014, et les premiers auto-portraits malicieux en 91 mots, je sus que je pouvais placer la barre bien haut en proposant aux Amis-auteurs de Jéricho d'écrire pendant 6 semaines consécutives sur le thème de :

"La maison de l'écrivain"...

C'est ainsi que la semaine suivante, sur une proposition de Cultures du Coeur, nous sommes allés nous mettre "en plume" et dans l'ambiance en visitant à La Garde la maison-musée de l'écrivain varois Jean Aicard, auteur notamment de "Maurin des Maures" et "Gaspard de Besse".

 

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Plusieurs textes témoignent ci-dessous de cette découverte joyeuse et très sensible.

Pendant les 4 semaines qui ont suivi, les auteurs de Jéricho ont réfléchi, discuté et écrit sur ce que pouvait être pour chacun sa manière d'habiter/concevoir l'écriture mais aussi d'habiter sa propre maison rêvée d'écrivain.

 Parmi tous les textes écrits avec sincérité, humour, inventivité et sérieux parfois, nous en avons choisis quelques-uns seulement pour ce blog.

Nous vous proposons donc de faire d'abord un petit tour dans le passé... chez Jean Aicard.

Ensuite, vous pourrez entrer aujourd'hui dans 11 demeures d'écrivains contemporains et bien vivants (qui se côtoient par ordre alphabétique) !

Là, dans chaque maison, vous percevrez une personnalité, un style.

Vous imaginerez aussi ce que nous n'avons pas fait figurer ici : le logo de chaque auteur et ses commentaires sur celui-ci, des gros plans sur certains détails de la maison, le vécu d'une seule seconde ou bien de l'éternité dans ce logis, l'entrée d'un personnage extérieur et son action, etc...

C'est tout l'esprit d'un lieu et l'âme de son auteur qu'il vous est proposé de découvrir librement, à votre rythme et à votre coeur. 

Soyez les bienvenus... Bonne visite !

 

Laurence Huet

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Où l'on se questionne sur l'écriture-maison

 

Si l'écriture est une maison, avant son invention, nous étions à la rue.

Puis nous avons décidé de normes de construction, pour que l'écriture soit accessible au plus grand nombre. Un texte, une histoire, peuvent être construits de façon légère ou solide, dans le style d'une région ou d'une autre.

La base, le plan, en est l'imagination, avec un but autre que d'arriver sur un mur ou un plafond.

Que le mur soit, il doit être solide.

Que le plafond soit, il doit être le plus haut possible, aux limites de notre connaissance.

S'il s'agit d'une science exacte, que soient rapportées des portes et cloisons.

Mais pour être agréable aux lecteurs et à soi-même, pendant la conception, montez une fenêtre, ouvrez cette fenêtre, et faites défiler un maximum d'univers profonds et innombrables, dépassez-vous, faites que cette fenêtre soit l'unique pièce de votre bâti ; et faites oublier caves, poutres et piliers.

 

(Dominique)


Où l'on visite le musée-maison de l'écrivain varois Jean Aicard

 

Les Lauriers roses

 

Je vais vous présenter du rêve.

Dans un voyage à travers le passé artistique de Jean Aicard, Paulin Bertrand et Clément Massier.

J'ai été troublée entre la plume, le pinceau et la céramique.

Cela était émouvant la visite de ce musée qui est situé à La Garde.

A travers les murs de ce domaine, il y avait l'histoire de combats, d'amour, désespoir et liberté.

Jean Aicard disait qu'écrire dans sa maison du Midi était source d'inspiration (1866).

Une grande amitié s'est construite auprès de Paulin Bertrand, célèbre peintre sculpteur (celui-ci a commencé à peindre à l'âge de dix ans et a été le premier peintre officiel de la Marine en 1891).

A partir de la maladie de Jean Aicard, le peintre le soignait avec l'aide de sa femme. A la mort de Jean Aicard en 1921, ils héritèrent des Lauriers roses.

Il y a eu aussi Clément Massier issu d'une célèbre famille de céramistes venant de Vallauris.

Ils firent de ce domaine un vrai paradis terrestre, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Dans ce jardin magnifique, ce mélange (verdure, couleur, fontaine et surtout histoire) en passant par la guerre, la Libération, les fêtes, inspiration de tous ces artistes qui passèrent.

Si vous êtes concentrés, vous pourrez voir d'énormes citations de toute l'histoire des Lauriers roses.

 

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(Rachel)


 Paradisiaque

 

La maison de Jean Aicard est très ancienne. Elle dégage vraiment quelque chose qui touche au rêve. Les couleurs des murs sont très sombres et nostalgiques.

Il y a beaucoup de tableaux accrochés aux murs et qui représentent le temps qui passe, car ceux-ci montrent la vie de Jean Aicard.

C'est un paradis sur terre. Cette maison est vraiment unique en son genre et l'on peut voir aussi le très grand jardin qui entoure cette bâtisse. Il y a aussi des pierres gravées qui donnent des indices sur sa vie. Cela laisse un mystère et permet de se poser des questions sur ce lieu qui est vraiment très à part.

Les odeurs, les parfums n'hésitent pas eux aussi à nous envoûter, à nous transporter dans le paradis terrestre. Cette propriété laissera des traces pour l'éternité.

 

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(William)


 Où l'on ouvre grand nos 6 sens dans la résidence de Jean Aicard

 

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  • Le goût de la connaissance
  • L'ouïe, l'écoute de la nature
  • La vue du plaisir à travers leurs 3 arts
  • Le toucher (la faune et flore) paradisiaque
  • L'odorat (l'odeur du passé, peinture, encre, plâtre)
  • ? : pour moi c'est l'inconnu... qui maintenant, j'en suis sûre, j'aurais aimé m'y baigner dès ma naissance, comme dans leur bassin de nénuphars.                                                               

 (Merci à ce cher conservateur, plein de connaissances !)

 

(Rachel)


 J'ai vu une propriété magnifique au beau milieu d'une forêt d'arbres aux parfums multiples.

J'ai entendu le chant des oiseaux et le craquement d'aiguilles de pin sous mes pieds.

J'ai senti la graine d'un immense eucalyptus dont les vertus médicales sont reconnues en cas de maladie.

J'ai touché ou plutôt "caressé" l'immense bureau de Jean Aicard où j'ai pu l'imaginer écrire durant des heures.

J'ai goûté et me suis laissée emporter par les paroles du guide tout au long de la visite.

J'ai imaginé faire une retraite de quelques jours dans cette villa remplie de souvenirs et plus particulièrement dans la bibliothèque de Jean Aicard.

 

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(Nathalie)


 J'ai vu de magnifiques poèmes écrits sur les murs d'une maison, dont un avec une faute ou un anglicisme, une orthographe ancienne, je ne sais pas trop. "Rhythme".

J'ai entendu les bruits typiques d'un jardin luxuriant.

J'ai senti la soif étanchée par de grandes lampées d'eau fraîche.

J'ai senti une odeur de moisi et de renfermé, comme on le sentirait dans la maison d'une personne âgée.

J'ai senti l'anti-dérapant de la coque de mon téléphone quand je prenais des photos du groupe.

J'ai senti des douleurs dans les pieds à force de rester debout, me forçant à changer de posture toutes les cinq secondes.

J'ai eu l'impression d'une maison paisible, en harmonie avec la nature, mais trop éloignée de toute forme de vie à mes yeux.

 

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(Ian)


 La vue. Avec tout le groupe, nous avons pu observer avec grande attention tout ce qu'il y avait dans chaque pièce de la maison : les meubles, la vaisselle, les peintures et tableaux ainsi que des panneaux sur lesquels étaient notées des choses très importantes sur la vie de Jean Aicard.

L'ouïe. En nous promenant dans le parc, nous avons pu entendre le bruit de certains insectes qui étaient dans les arbres ou sur les plantes ou qui volaient et nous tournaient autour.

Le toucher. Dans la maison, parfois nous avons pu toucher certains éléments qui étaient dans chaque pièce. Cela nous a permis de nous rendre compte de quelle matière était fait chaque objet.

J'ai touché la margelle du puits à l'extérieur et la fontaine d'eau glacée à l'intérieur. Bien sûr, nous avions l'autorisation du guide.

L'odorat. J'ai particulièrement apprécié l'odeur de la maison. J'aime beaucoup tout ce qui est ancien et les odeurs que cela dégage. L'odeur des livres était très agréable, l'odeur du mobilier et de la vaisselle aussi.

Le goût. J'ai imaginé lors de la visite la présence de Jean Aicarde dans chaque pièce. Je le voyais surtout dans la cuisine en train de cuisiner certains plats et de les savourer comme le plus grand des gourmands.

? C'était vraiment un très beau lieu. Le parc était très grand avec beaucoup de verdure, d'arbres, de plantes et de fleurs. L'intérieur de la maison était très noble. Cela nous donnait vraiment l'eau à la bouche. Cet endroit m'a fait rêver car j'ai imaginé comment j'aurais pu vivre à cette époque dans cette maison.

 

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(William)


 Dès l'entrée dans la maison, mon regard s'est posé sur un tambourin aux couleurs passées : deux enfants aux joues rebondies y sont peints d'une main que je sens tendre et vive.

Poser ma main sur la pierre du bassin, fermer les yeux et laisser venir ce qui veut bien émerger d'un passé désormais oublié.

L'odeur du fruit de l'eucalyptus qui me fait voyager loin, très loin aux confins du Pacifique.

Et goûter dans ce parc, aux mille et un souvenirs enfouis la qualité de l'air poudré d'effluves aromatiques.

Ce guide jovial et sa voix mettant en relief la vie désormais achevée de cet homme qui fut illustre en son temps.

Je me suis dit, pose-toi et laisse enfin arriver ce que tu sens.

 

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(Michèle)


 Dans le grand parc de verdure

 

(L'ouïe) Les pies sifflaient dans mes oreilles sous le grand eucalyptus, un autre oiseau répondait amoureusement, une fontaine coulait doucement. Le vent passait à travers les branches. Où les sens envahirent mes sens, accompagnée par le récit de ce guide passionné de l'histoire de Jean Aicard, poète provençal.

(Toucher) La couverture de satin s'étalait sur le lit de bois. Une douceur d'antan qui rejoint celle du bureau où la plume dans l'encrier était douce. Posé sur la lourde table, un vide-poche, boîte décorée de dessins asiatiques... on pouvait toucher et cela donne l'impression de partir dans le passé.

(Odorat) Une odeur humide dans la maison où le parfum des fleurs du jardin essaie de se faufiler dans le couloir et laisse des effluves agréables qui mènent au bureau et à la bibliothèque, où l'odeur des livres et des sous-mains en cuir m'envahit et me laissa dans le tourment des sens.

(Le goût et la vue) Le goût des belles choses accrochait mon regard, me réconfortait. Où mène le destin de cette vie en Provence de cette époque lointaine dans ce beau jardin entouré d'âmes.

(?) Vivre dans cette maison de maître rassemble les 5 sens qu'on doit respecter et ceux qui nous la racontent...

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(Raymonde)


 Où chacun nous invite dans SA maison d'écrivain

 

 * Entrez ! Comme elle est belle ma maison pleine de rondeurs.

Elle sent la lavande. L'entrée est claire, accueillante avec ses murs blancs et ses carreaux asymétriques de couleur pastel. Celle-ci mène à une salle à manger-salon spacieux ouvert par une baie vitrée sur un immense jardin arboré.

La cuisine est un lieu reposant où l'on prépare de bon repas. Il y trône une pendule qui par son clic-clac rappelle à tous que la vie s'écoule lentement vers un avenir incertain.

C'est une bonbonnière où il fait bon vivre, avec son sol recouvert de tapis épais et moelleux.

La cheminée parade au centre où brûlent deux grosses bûches de bois vert qui font crépiter le feu et donnent une musicalité à l'ensemble de ma maison.

Ce n'est pas un hôtel où tout le monde passe, non, rares sont les personnes qui en franchissent le seuil. Ma maison aime choisir ses amis, à qui elle offre une étonnante hospitalité.

J'aime ma maison. Entrez !

 

* 18, rue des Amoureux

83190 Ollioules

France

 

(Brigitte)


* Entrez !

Dans ma maison d'écrivain, il y a une grande table en bois brut toute ronde avec plein de choses autour. Une lampe à pétrole trône au milieu de cette table avec un énorme bouquet de pivoines roses, dans ce beau vase transparent. Les chaises sont en bois avec une assise en coussins de couleurs toutes différentes. Les fenêtres sont petites et nombreuses, la bâtisse est ronde également et un feu est allumé dans cette belle cheminée...

Des tapis en laine beige sont installés devant. Dans ce foyer il y a une cuisine sur un des arrondis, une cuisine simple mais une odeur de gâteaux au chocolat qui parfume mon foyer !

Une odeur de café moulu coule dans les cafetières. La radio est allumée tout doucement et l'ambiance est douce, familiale et chaleureuse. On se sent bien, les fenêtres sont ouvertes et les oiseaux chantent ! Tout autour, de la pelouse et quelques arbres.

Mais surtout l'attente émue des amis qui viennent passer un moment convivial.

J'entends déjà leurs rires.

 

* Forêt de la Courtepaille

Allée de la Schtroumphette

Batisse de la Pivoine rose

2A LE PARADIS DES AMIS

 

(Chrystel)


 * Entrez !

C'est une maison massive, ancienne et solide. Construite sur un terrain ingrat où les pierres poussent mieux que les salades. Le terrain est en pente avec des rues pavées de lauzes que l'on n'arrive pas à enjamber d'un grand pas. Les murs en pierres sur deux étages, épais comme s'il s'agissait d'un fortin lui confèrent une solidité à l'épreuve du temps et des éléments. Les deux étages apparents de pierres sur la partie aval de la maison n'offrent qu'une porte d'entrée de chêne et un fenestron en angle et au premier, une ouverture triangulaire donnant sur une "chambre ménagère". Sur l'arrière une porte de grange surmonte trois grosses marches de biais qui compensent la pente. Par dessus celle-ci, viennent trois étages de constructions en bois. Trois étages de charpente compliquée qui semblent former des lettres majuscules, des initiales qui forment mon nom et mon prénom, inscrits dans ce chalet. Cette maison fut occupée jusque dans les années 80 par une multitude d'animaux. Ceux-ci jouissaient de la plus grande place. C'était leur demeure aussi bien que le foyer d'êtres humains.

La partie des êtres humains, la famille maternelle était petite et l'on percevait l'âme des aïeux qui avaient passé ici. Les marches pour accéder aux chambres sont usées, cirées par les brins de foin ou de paille qui ont été écrasés ici. Je descendais tout le temps ces marches en me tenant à la rampe et sentant la lisse sous mes mains.

Sur le devant de la maison, les huit dalles de pierres semblables à celles de la rue servaient de pièce supplémentaire. Exposée plein sud, à chaque fois que je sortais, j'en prenais plein la vue quand le soleil brillait.

 

Le chalet des aïeux

Sur la grande route des souvenirs

Là-haut dans un coin perdu

Là-bas dans un coin oublié

 

(Dominique)


 * Ma baraque

Entrez, entrez, entrez dans ma baraque, on s'y sent bien.

Mon domicile c'est ma baraque, cette place c'est l'esprit des initiales, un escargot, je me sens lent, j'ai toujours compris vite mais il faut m'expliquer longtemps, de quoi rêver, quel accueil, aïe, aïe, mes pétons, je crois que mes fondations ont été sondées de ma planche d'idées, voilà, avec une imagination débordante de pensée, un texte, un summum de mon récit, d'où je créé l'histoire d'un écrivain en herbe, dans ces murs d'interpellation, on s'interroge. Les comparses de l'Atelier Ecriture, quel pied voilà ma structure. C'est mon intérieur à moi ! A moi ! Mon tout c'est la plantation de mes pensées qui entourent mon jardin. "L'âme des pensées" c'est être un écrivain. Je crois que l'on aime m'écouter car les phrases forment, seigneur quel pied, les phrases s'entrechoquent dans mon délire d'écrivain. Vive le Flynt, il faut bien qu'il mette sa patte pataude, wouaf !

 

* Le client entra et laissa grande ouverte derrière lui la porte de ma baraque.

Il était vêtu de haillons, chaussé de vieilles chaussures, il était sale, courbé, bien assis. Ce client avait dans sa démarche une allure bossue. Il avait un visage terne, les cheveux crépus. Le nez, aplati, n'était pas gros. Sous la lèvre, une verrue.

Un souffle d'air froid ne sentant pas la rose et donnant la nausée s'engouffra avec lui dans la lumière et trébucha.

Cette baraque est bâtie presque à mi-chemin entre la lune et l'oubli, au bord de la route qui tressaillit dans le lointain.

Il sourit de tout son corps avant de me saluer.

 

(Gilles)


* Entrez !

Ma "Maison" n'est sûrement pas

Ce qu'on attendrait de moi.

Un appartement, en vrai,

Et pas très bien décoré...

 

Mais tout serait ordonné ;

Pas une babiole oubliée.

 

Maison n'est pas ma "Maison".

"Home, Sweet, Home", et me voilà

Dans mon Chez Moi, mon Foyer,

Là où sécurité est.

 

Un petit poème comme ça,

Et vous voilà tous chez moi !

C'est un peu vide, c'est gênant...

Harmonieux, en y pensant..."

 

*7, Symetry Street                                          7 rue des Symétries

Daffodil Residence                                        Résidence les Jonquilles

Appartment 3                                                Appartement 3

7777 Hometown                                             7777 Hometown

England                                                           Angleterre

 

(Ian)


 * Entrez !

Je me tiens sur le seuil de la maison, une plume à la main, celle qui me sert à écrire la vie et j'accueille dans mon intérieur les amoureux des mots, les mots qui voyagent sur les nuages et se déposent sur la feuille blanche. Ma maison est un faré, au bord du lagon, caressé ou bousculé par les alizés, poudrés d'effluves aromatiques.

Avant d'écrire, j'aime poser ma main sur la pierre du tiki, celui au fond du jardin, fermer les yeux et laisser venir ce qui vient et puis je rentre, m'assois sur la natte, me cale dans mon espace intérieur, me connecte à l'amour et laisse arriver ce que je sens pour en tresser une histoire.

 

*3me mot à droite

sur l'Ile de l'Amour et du Silence

Au pays des Lagons d'Or

 

(Michèle)


 * Vous entriez dans ma chaume hier

C'était une charmante bonbonnière

Aujourd'hui c'est un vrai gourbi

Un chat n'y trouverait pas ses petits

On y trouve de tout

Chevalets, tableaux, argile, bois,

peintures, pastels, papiers, soies.

Arbustes et plantes à profusion,

Crottes de pigeon sur le balcon.

 

*Mme Nelly Hisquin

La Chamade

180 rue des Fredonnes

89500 Arc-en-Ciel

 

Le cochon entra et laissa grande ouverte derrière lui la porte de la porcherie.

Il était vêtu d'une jolie robe rose tachetée de marron à cause de la boue et chaussé de magnifiques sabots. Il était petit, dodu.Cet animal avait dans sa démarche une façon dodelinante de se mouvoir. Il avait un visage sympathique avec deux petits yeux marron malicieux. Les cheveux ? Il n'en avait pas le pauvre ; il les avait perdus à force de se faire du souci, se demandant si les hommes allaient le manger. Le nez allongé avec deux trous au bout n'était pas des plus esthétique mais dans sa tête de cochon, il ne dépareillait pas.

De la lèvre inférieure... quelle lèvre ? Un cochon n'a pas de lèvre !!! Pas plus que de menton !!!

Un souffle d'air froid sentant la paille, le purin et les pommes de terre cuites sous la cendre s'engouffra avec lui dans la ferme de Verigny.

Cette ferme est bâtie à mi-chemin entre Auxerre et Parly au bord de la route qui suit le ruisseau dans la vallée verdoyante et fleurie.

Le cochon entra

Mais il fallait que la cochonn'aille

le rencontrer

Afin qu'avec lui la cochonne rie.

 

(Nelly)


 * Entrez !

Dans une maison qui n'est pas vraiment la mienne

Je vais vous présenter un cauchemar

Devenu rêve

Dans cette histoire il y a eu combats

Désespoir, amour et liberté

Après un voyage de longs combats

Je voulais trouver un toit, un foyer

Et surtout une place pour ma fille

Je voulais retrouver l'odeur et la chaleur familiale.

A partir de cette tranquillité bien méritée et je me suis inspirée de ce rêve en écrit

Cela est ma rebellion

A ma façon, que du bonheur

 

*Mme Boncoeur Rachel

Maison de l'Inspiration

7 place de la Convivialité

 

(Rachel)


 * Entrez dans le grand parc de verdure qui entoure le mas provençal où je vis, où je m'enferme quelques jours à l'abri des regards et du bruit, pour commencer à écrire dans le grand bureau où l'odeur des livres et des sous-mains en cuir m'envahit.

Les initiales de mon prénom (R) sont bombées, ça me rappelle un rêve d'un pont qui mène vers l'écriture, le L et le P canne qui soutient mes rêves.

Entrez où d'autres pièces vous accueillent, en passant vers le couloir, vers le bureau, où mille âmes sont restées, un bonbonnière de couleurs, une plume d'oie dans l'encrier ancien de mon arrière grand-père et des écrits inachevés, je voudrais que vous vous sentiez bien et c'est pour cela que la porte reste toujours ouverte pour ceux qui veulent entrer déposer leurs mots ou des phrases dans le vide poche à l'entrée, des fleurs que je dépose tous les jours sur le guéridon devant la fenêtre qui s'ouvre sur ma Provence.

Entrez et vous verrez tout cela, vous trouverez peut-être le sommet de l'histoire de cette maison avec l'envie de voyager à travers les murs, élévation assurée....

 

*Mas "Et mots'tions"

65 chemin des Oliviers

83190 Ollioules

 

(Raymonde)


 *Mon château

 

Entrez mes amis, je vais vous faire visiter mon château. Tout d'abord, nous allons commencer par la petite salle de sport, aménagée par mes propres soins. Là à gauche, le vélo d'appartement, un peu plus loin ma série d'altères, d'un poids de deux à quatre kilos. Puis au fond de la pièce, tout le nécessaire pour se détendre en fin de mes séances ainsi que des espaliers. A présent si vous le voulez bien, passons à la pièce principale. Je vais vous ouvrir les deux baies vitrées, ainsi vous pourrez tout à loisir admirer les magnifiques jardins qui se partagent roses couleur thé, oiseaux du paradis qui nous émerveillent par leur majesté et de somptueuses orchidées de multiples couleurs et dont le doux parfum nous caresse les narines. A présent passons dans la salle à manger où vous pouvez voir tout le mobilier fabriqué en bois d'ébène, héritage de mes grands-parents maternels. Au-dessus du canapé en cuir de buffle, vous pouvez admirer une peinture acquise dans une salle des ventes qui représente la perfection de la réunion : le sosie d'une de mes amies disparue prématurément. Si vous le voulez bien, nous allons faire une pose dans le boudoir où le mobilier et le triptyque tout en bois laqué sont des petits chefs d'oeuvre importés d'Asie. Je vais nous faire préparer un bon café, avec au choix une part de tarte aux fraises ou si vous préférez une excellente part de flan. Puis après cette petite collation, je vous proposerai d'aller faire quelques pas dans ces superbes jardins qui serpentent tels des arabesques, aussi attendez-vous à être totalement grisés et charmés par le chant mélodieux d'une faune multicolore, ainsi que par la beauté du site. Puis pour terminer cette visite toujours avec votre accord, nous irons nous détendre sur les transats qui nous tendent leurs bras douillets, installés sous les gros chênes millénaires.

 

* Sylvia

Château des Orchidées

Allée des Chênes

14 Sentier de l'Oiseau du Paradis

 

(Sylvia)


Entrez dans mon grand château qui est au centre d'un grand parc.

Ma résidence se situe dans les Alpes de Haute Provence, plus exactement à Gap.

A l'intérieur de mon domicile, ce qu'il y a de très original c'est que tout est décoré de style martiniquais. Il y a beaucoup de fleurs, de tableaux qui représentent la chaleur. En tapissant les murs en jaune, j'ai voulu le soleil de la Martinique. Le bleu du ciel recouvre tout le plafond. Il y a également beaucoup de statues en décoration qui représentent les dieux des Antilles françaises. L'odeur de ma maison est donc très ensoleillée. Elle dégage un parfum exotique grâce à des bougies.

 

*Monsieur Poli William

Domaine du Grand Soleil

150 rue du Paradis

1850 Ile des Tropiques

 


 Merci de votre visite et à bientôt en d'autres lieux extraordinaires !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



09/07/2014
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