Jer'Echos

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Les Ateliers d'Expression

Le projet de l'atelier initial s'appelait "des mots sur des maux", mais « atelier expression » correspond plus à la dynamique de groupe des participants.

C'est un temps  donné pour permettre un espace de parole collectif avec, comme tous les autres ateliers un jour et une heure précis qu’on a fixé au : Jeudi  10 heures, tous les quinze jours.

Un thème est choisi par les participants qui en débattent lors de leur prochaine rencontre.

Le but de ces échanges est :

  • Aider à la création de lien entre les personnes présentes.
  • Confronter les idées de chacun.
  • Instaurer le respect lors des échanges d’opinions.
  • Apprendre à s’écouter et à entendre d’autres avis sur des sujets donnés.

On favorise les rencontres, entre les participants, et par le biais de cet atelier, on participe à une connaissance multiculturelle, voire même générationnelle.

Cet atelier est désormais animé par Alessia (éducatrice spécialisée à l'antenne RSA) et Mory (agent d'accueil et d'animation) .

 

 

Atelier expression du 23/03/2017

"Le Bonheur"

 

C’est avec un grand plaisir que ce jeudi 23 mars 2017 nous nous sommes réunis avec les accueillis de l’Association LES AMIS DE JERICHO afin d’échanger autour du thème LE BONHEUR  lors de l’Atelier Expression.

Chaque participant a partagé avec nous un bout de son histoire et de son parcours afin d’apporter de la richesse à l’échange.

Ce que nous avons retenu c’est que pour nos accueillis le bonheur est la liberté, le respect ou tout simplement le fait de voir les gens, autour de nous, heureux.

Une dame sourit et ajoute que le bonheur peut être tout simplement le plaisir de faire plaisir à l’autre. Lorsque chacun apporte sa petite pièce à ce puzzle les idées s’envolent et quelqu’un imagine que le bonheur est d’aller un soir au restaurant avec la personne que l’on aime ou se lever le matin chez soi et regarder son enfant sourire.

Nous terminons sur des belles paroles qui nous font inévitablement réfléchir : Le bonheur est en nous et entre nous, il faut aller le chercher ou parfois il se manifeste aussi si nous nous efforçons d’accepter nos limites.

Pour nous le bonheur aujourd’hui c’était de partager ce moment avec les accueillis et de parler d’espoir, de la volonté de vivre le présent et de se projeter dans le futur. Et c’est pour cela que pour la prochaine rencontre le thème choisi est : LE PROJET DE VIE.

 


 

Atelier expression du 23/04/2015

 « Le rôle du père »

 

Le thème choisi pour l’atelier est un thème très délicat pour certaines personnalités. C’est la raison pour laquelle les propos aujourd’hui ont parfois pu être durs. En tant qu’animatrices de cet atelier, nous avons avec Brigitte décidé d’une certaine tolérance quant à la rudesse des termes employés parfois sans pour autant mettre en péril ou en difficulté les autres participants.

« Du père, il vaut mieux ne pas en avoir. On devrait avoir des sous et ne pas avoir de père. Le père c’est juste un banquier. Moi,  le mien, je lui souhaite de pourrir dans sa tombe, c’est une pédale. Je ne suis pas le seul à dire que mon père est une pédale. Beaucoup vivent pareil mais ne le disent pas. Ce sont des baiseurs ».

« On dit bien souvent des pères qu’ils manquent que des mères. Non ? » (C’est une maman qui dit cela…) « Non, le père est important car bien  souvent c’est celui qui travaille et nourrit la famille ».

 « As-tu des enfants ? » « Non je ne fais pas d’enfant car je n’ai eu que des femmes de passage, ma famille est composée de ma sœur et de ma mère. Mon père n’existait pas. Les français, ils font comme ça, ils font des enfants avec des femmes qu’ils ne connaissent pas mais pas moi. J’ai préféré voyager, j’ai été à Abidjan, aujourd’hui c’est au Viêtnam que j’aimerais aller vivre. »

Peut-être qu’au fond ces pères sont bons, c’est juste qu’ils doivent plus s’occuper du boulot, de tenir le foyer à flot. Il y aurait le rôle du père et le rôle de la mère. Enfin, peut-être que maintenant ça s’est inversé. « Moi mon fils c’est un bon père, il aide sa femme dans les tâches ménagères, alors que c’est celui qui en faisait le moins à la maison, comme quoi. Quand la maman ne peut pas s’occuper de mon petit-fils, c’est lui qui s’en occupe. Les mœurs ont changés,  avant l’homme était élevé de manière à être un tuteur, un dresseur plus tard d’enfants dans sa famille, il était respecté, dans la société et dans son foyer, nul ne se permettait de le contrarier ou de remettre en cause sa parole ». « Moi, mon grand-père, rien qu’à son regard, il  faisait taire les enfants à table ». « Mon fils, lui, donne du poids à la parole de sa femme, de la mère ».

Mon petit-fils, j’ai craint qu’il ne devienne homo, il était trop proche de sa maman. Si l’enfant ne se dégourdit pas, il reste honteux, même un peu efféminé. Mais que va-t-il devenir ce garçon trop timide collé à sa mère ? Il faut qu’il s’éloigne car sinon cela donne une mauvaise image de petite fille ! Il faut trouver le juste milieu. Maintenant, ça va, il est vraiment un petit homme. »

On prend conscience que la vision de l’homme n’a pas changé dans certaines familles : pour être un Homme, il faut être fort, ne pas pleurer, être dur avec son entourage. Un garçon trop proche de sa mère et trop doux, ça inquiète !

Mon fils donc il fait à manger à ses enfants, leur fait faire les devoirs, ce n’est pas toujours sa femme qui s’en occupe. Mais, pour être bien élevés, les enfants doivent n’avoir qu’un seul discours, les parents ne doivent pas se contrarier. Maintenant les parents que le père n’est plus forcément le chef de famille, que la maman a pareillement l’autorité, les parents doivent s’accorder, s’entraider beaucoup. Parler d’une même voix. Et doivent s’écouter. Il est plus difficile d’être parent aujourd’hui qu’avant ! Non ?

Quand il y a des divorces, le père n’est plus aussi présent, certains ne donnent même pas de pension alimentaire. De toute façon, l’homme est moins attaché à sa progéniture : regarde il y a des pères qui partent après avoir mis leur copine enceinte. Cela ne les gêne pas de ne pas connaître leur enfant. Et puis, il y a les familles recomposées dans lesquelles il ne faut pas que les parents oublient leurs propres enfants au profit des enfants du nouveau compagnon. Tout ça, ce n’est pas bien car ça peut générer des enfants qui deviendront plus tard des assassins car ils n’ont pas eu les bases nécessaires.

« Moi, je dis que le père c’est celui qui élève l’enfant. Il y a des parents adoptifs qui aiment plus les enfants que les propres parents, déjà parce qu’ils sont en manque d’enfants. Les parents adoptifs sont alors les vrais parents. Ils sont faits pour être parents. De toute façon, il vaut mieux ne pas avoir de père qu’avoir un père qui frappe et détruit l’avenir de l’enfant. »

Moi je me suis retrouvé pupille de l’état dans un centre, c’était pire qu’être en prison, il y avait des barreaux aux fenêtres et les gifles étaient courantes. Comment grandir et bien évoluer dans de telles conditions. Les parents indignes, il faut les tuer ! A l’inverse des parents adoptifs, Il y a des parents qui ne sont pas faits pour être parents. Un père alcoolique ne peut pas s’occuper d’enfants. Il les fait parfois pour l’argent, pour les allocs. »

Deux pères qui adoptent, c’est bizarre, comment les enfants peuvent se construire ? C’est sûr, ils auront de l’amour, mais où est la femme ? Il  leur faut une représentation féminine pour bien grandir et évoluer. Et puis, un enfant a envie de savoir à qui il ressemble. Et il doit se demander : comment quelqu’un a pu me porter pendant 9 mois sans désirer ma naissance ?

La présence féminine, cela peut être la grand-mère ou la mère porteuse, ce sont souvent des lesbiennes qui proposent leur service aux hommes « Homo ». J’ai vu cela dans un reportage à la télé.

On a parlé de l’abstinence, des prêtres,  des nouveaux nés trouvés dans le terrain entourant un monastère, lors de construction d’immeubles. Etaient-ce des nourrissons, des fœtus des religieuses vivant là,  ou alors de bourgeoises venues accoucher en cachette ? On ne le saura jamais…

« Moi je ne crois pas que la sainte vierge était vraiment vierge. Comment l’admettre de nos jours ? On ne croit plus bêtement. Je crois en la vierge pas vierge. Je suis plutôt protestant, je crois en dieu et je pense que les prêtres doivent avoir le droit d’avoir une famille et une vie sexuelle ». « Je suis croyant pour les mœurs chrétiennes comme le partage du pain ».

Par ailleurs, un homme peut  avoir des enfants tard, la femme non, c’est injuste. Même si la science aide certaines femmes, en Italie entre autre, après, il y a l’éducation qui pose soucis. Quand tu fais un enfant tard, tu peux vite te trouver décaler : quand tu as 60/70 ans, ton enfant devient un adolescent et tu es vite dépassé par rapport au monde actuel. Un homme âgé  comme une femme âgée. Et puis, l’enfant ne correspond pas forcément  à son imaginaire, il faut savoir en faire le deuil.

« Vous avez eu peur, vous, avant la naissance de votre enfant, qu’il soit handicapé ou différent de ce que vous imaginiez ? »

« Non, mais je n’ai pas annoncé que j’étais enceinte avant 3 mois et la layette, je la préparais à 7 mois, comme le veut la tradition. Est-ce une peur ancestrale ? »

Ca a changé pour l’enfant imaginaire : aujourd’hui, fille ou garçon, peu importe aux parents bien souvent. D’ailleurs les filles sont bien plus intelligentes que les garçons et plus malignes ! « Moi, ma fille est fine, elle sait mettre le doigt où cela fait mal, c’est vrai que la valeur n’attend pas le nombre des années ». La force des femmes est que les hommes pensent qu’elles sont bêtes !

Pour en revenir au père, n’avaient-ils en fait pas confiance en leurs filles, les voyant comme fragiles et candides ? Non, c’était plutôt qu’ils avaient peur des hommes car ils les connaissaient bien ! A l’époque, on ne pouvait même pas s’imaginer discuter avec son père, donner son opinion, et encore moins diriger sa vie. Les temps ont changé, les enfants et les parents dialoguent, se racontent. Est-ce un bien ou un mal ?

D’échanger c’est important, mais attention aux dérives ! Aujourd’hui ce sont certains enfants qui conseillent leurs parents en demande, leur disent stop. On communique parfois trop et, en tant que parents, après il est parfois difficile d’interdire des choses. « Moi je préfère tout de même savoir que ne pas savoir. Ca m’angoisse moins. » Cela dépend des parents…

En tout cas, il y a des limites de ce que l’on peut accepter d’entendre, de dire, de savoir.

 

Le prochain thème choisi pour l’atelier est « les objets qui ont comptés dans notre enfance ».


 

Atelier expression jeudi 16 avril 2015 :

 « Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ? »

 

Il y a beaucoup de chansons d’amour. Les chansons sont des souvenirs d’enfance. Moi ma drogue, c’est la musique. Quand j’ai de soucis, c’est la musique qui me sauve. Sœur Emmanuelle disait qu’il fallait chanter. Quand c’est tout embrouillé dans la tête, la musique met de bonne humeur.

L’amour c’est la confiance. Il faut avoir confiance en soi pour avoir confiance en l’autre. Pour durer, il faut être honnête.

Et les célibataires ? Les gens seuls, c’est l’actualité. On en parle beaucoup. Ils ont parlé à la télé des trentenaires dans les cités. Il y a de plus en plus de trentenaires célibataires. Il y a un marché pour eux.

Quelle est la raison à l’amour ? Edith Piaf chante l’amour. Beaucoup de chanteurs, ceux décédés, chantaient l’amour. S’il n’y avait pas d’amour,  la vie serait triste. Il n’y a pas de joie à vivre sans amour. Sans amour, on est rien. L’amour fait partie de la vie. La femme est primordiale à la vie d’un homme. Même avec de l’argent, sans amour, on s’ennuie.

Mais est-ce que l’amour ne peut pas être l’amour amical ? Non, ça ne suffit pas !

Et si on perd sa moitié alors ? Si l’un meurt avant l’autre ? Et bien on va en retrouver une autre, c’est sûr. Maintenant l’amour n’est plus pour la vie.

Il faut trouver l’amour avant d’être trop vieux. L’amour avec un grand A et le bonheur avec un grand B. On est tous à la recherche d’un idéal.

Enfin, tout ça dépend des cultures. Les femmes d’aujourd’hui sont plus libérées donc c’est dur car si une femme gagne plus qu’un homme, l’homme a honte et ça fout le couple en l’air ! La femme a acquis une certaine liberté et c’est pour cette raison que l’amour ne marche plus.

Il y a même des hommes qui en viennent à tuer leur femme par amour ! Est-ce l’amour qui pousse au crime ? Est-ce de l’amour ? Non, c’est de l’orgueil. De l’honneur.

Tout ne peut pas être acceptable par amour. Rappelez-vous ce japonais qui a mangé sa copine par amour.

Il y a du négatif dans l’amour mais aussi du positif. Il y a aussi des couples qui marchent mais il faut dès le début mettre les points sur les i.

« Moi, je suis tombée malade d’amour. Je n’arrivais pas à vivre sans. Après je me suis mis à boire, ma vie était gâchée. Je suis allé vers les SDF. Tu as envie de mourir. L’amour m’a poussé à cette chute. Tu te demandes à quoi sert ma vie, à quoi je sers. Il n’y a plus de sens à la vie.

Ce qui m’a sauvé par rapport à ça, c’est la lucidité. Un jour meilleur va venir. Je me suis forgé un caractère d’acier. Il faut être lucide et courageux. »

Ce qui est difficile maintenant aussi, c’est que bien souvent les parents sont au milieu. Car de nos jours, beaucoup d’enfants restent vivre tard chez leurs parents ou alors quand un individu se sépare, bien souvent il est obligé de retourner vivre chez ses parents. Alors les parents donnent leur avis…

On revient alors à l’amour filial. L’amour à trois, noyau familial ? Non à trois. A Troyes ? Il y a plein de forme d’amour, regardez Brigitte Bardo a préféré les hommes aux animaux. Zoophilie.

Peut-on aimer une femme malsaine ? Les naturistes c’est malsain. « Moi, si quelqu’un a vu ma femme nue, alors pour moi c’est terminé. » Quand tu penses à l’époque où simplement montrer sa cheville était extraordinaire. Il y a des femmes qui représentent des époques mais pour moi la beauté d’une femme, c’est ce qui est caché. « Pour vivre heureux, vivons couchés, euh, cachés ».

« La femme doit être belle mais l’homme n’a pas besoin. La beauté est intérieure, la beauté on ne la mange pas en salade. Mais la beauté intérieure se voit à l’extérieur et vice versa. Quand on connait la personne, on la trouve belle et vice et versa. »

C’est le charme, non ? La question des yeux qui sont le reflet de l’âme. Le regard, le sourire… « Moi, j’ai acheté des lunettes pour ça !» Il y a une séduction qui passe par le regard. Les aveugles c’est vraiment horrible pour eux… mais au moins ils chantent bien, ils développent d’autres capacités, d’autres sens. Comment eux vivent-ils l’amour ?

Il y a des gens qui sont handicapés de l’amour. Il se crée un handicap pour se défendre. L’amour c’est dangereux. L’amour fait des dégâts. Même celui maternel envers ses enfants. Si tu sais tes enfants heureux alors tu peux supporter leur départ par exemple. « Je n’ai pas fait des enfants pour qu’ils restent avec moi ». Mais alors pourquoi as-tu fait des enfants ?

C’est dur de couper avec sa mère d’ailleurs. Moi je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi. Mais pour l’autre avec lequel on est en couple, ça peut être difficile. Quand le rapport à la mère est trop proche, ça peut casser le couple. Il n’y a plus de place pour une autre femme.

Dans ces cas-là, chacun doit dire à l’autre s’il se sent trop envahi.

 

Les relations humaines sont compliquées et la vie nous réserve beaucoup de surprises.

 

Le prochain thème choisi sera « le rôle du père ».


 

Atelier expression du jeudi 2 avril 2015

La femme dans la société

 

Nous remarquons qu’il y a beaucoup de femmes dans l’atelier aujourd’hui, ce qui est rare. Serait-ce un sujet difficile pour les hommes ?

Les femmes sont partout dans la société, elles travaillent comme les hommes. Dans le sport aussi. Mais au RCT, il n’y a pas d’équipe féminine : « une femme, une vraie tu n’en as pas au rugby, c’est pour les hommes ». « Non, cela dépend de ta place, et puis il y en a des équipes de femmes dans d’autres villes ».

La femme, c’est la maternité, on a le choix grâce à Simone Weill, maintenant tu trouves des femmes en politique à des postes importants, la femme est endurante, responsable, patiente. « Elles sont plus calculatrices... Enfin, non, ce n’est pas le terme... Elles sont plus observatrices donc quand quelque chose les tarabuste, elles ne laissent pas passer.

Mais des fois c’est trop, les femmes deviennent des hommes ! Une femme est plus dure qu’un homme quand elle a des responsabilités.

« L’homme a peur de la femme, il est faible, plus fragile à la naissance à cause des chromosomes, c’est connu ».

« Il y a des femmes qui te mettent plus bas que terre tout simplement, moi, elle m’a foutu dehors, je ne supporterais plus jamais personne avec moi, je préfère vivre seul. Quand elle m’a agressé, le l’ai giflé, elle s’en est servie. Bien sûr que je le regrette, car je suis quelqu’un de sensible, romantique, gentil par ailleurs. Mais il y a des choses qu’on ne peut pas accepter. J’ai été d’ailleurs dépressif après car je n’arrivais pas à rassembler ma tête ».

« Les femmes, je les aime toutes tant qu’elles ne marchent pas sur mes plates-bandes. J’aime la liberté, Je l’ai tellement gagné ! » Mieux vaut être seul que mal accompagné. Mais des fois, au début on ne se rend pas compte qu’on est mal accompagné. Ce sont les manipulateurs qui sont malins car ils savent à qui ils s’en prennent. Ceux qu’ils pensent faibles. Une fois que tu te libères de ce genre d’individus, tu revis. Le manipulateur est un vrai manipulateur si devant les autres il n’est pas du tout le même. S’il n’est comme ça que dans le couple.

Et puis il y a les briseuses de ménage !

« Pour mon père, sa maîtresse était une bouée de secours. C’est elle qui lui a permis de quitter ma mère ».

De toute façon, l’homme, c’est connu, tu le tiens par deux choses : le ventre et le bas ventre.

Aujourd’hui, il y a 5 femmes pour 3 hommes. En termes de démographie, elles sont supérieures. La femme vit plus vielle que l’homme, à 117 ans la femme la plus vieille au monde est décédée. Les menstruations protègent déjà la femme des problèmes cardiaques. Avant les femmes buvaient moins, mangeaient mieux. Maintenant les femmes fument autant voire plus que les hommes et boivent trop pour leur corpulence, les données vont changer.

Avant les femmes travaillaient énormément, la preuve que le travail n’a jamais tué personne. Mais, dans le passé, la femme était soumise, elle ne gagnait pas d’argent et l’homme l’écrasait. On ne se rendait pas compte de son travail.

« Tout ça est une question de culture car il y a eu également des sociétés matriarcales. Des fois ce peut même être dans le même pays mais à des époques différentes. Par exemple, les libertines d’avant sont les Escort girls d’aujourd’hui.

La femme avait du pouvoir sur l’oreiller, quand elle était aimée, à l’époque des rois mais pas que. Regardez les présidents ! C’est par l’oreiller que la femme tenait le pouvoir de la famille.

Et puis, pas toutes : « ma grand-mère, elle, elle se faisait trousser sur la table de la cuisine, quand le grand-père voulait, elle ne décidait rien ».

« Moi j’aimerais bien épouser une veuve très riche. Ce qui l’y a de bien, c’est que le sexe n’est plus tabou, on peut en parler facilement, d’ailleurs les femmes ne sont pas les dernières pour cela ». Peut-être est-ce cette ouverture qui fait peur aux hommes.

La société a évolué, on voit tout à la télévision ou dans les magazines, les enfants sont bien plus informés que nous ne l’étions. Avant la femme dirigeait la famille, maintenant elle a trop évolué, elle est PDG et les hommes obéissent. Ce n’est pas mieux. Ce n’était pas mieux mais plus simple avant.

Peut-être qu’au-delà du concept de la différence des sexes homme/femme, il faudrait concevoir qu’on est là pour se compléter et non pour se concurrencer. La relation homme/ femme peut être complémentaire.

C’est sûr qu’en créant des journées de la femme on creuse le problème, on stigmatise. Comme avec les homosexuels.

« Mais il y a encore un racisme anti-femmes : les femmes sont moins bien payées alors qu’il y a un barème!»

« Je pense que l’homme est plus mature sur certains points et la femme plus sur d’autres. Un homme cerne les problèmes plus vite par exemple. Les hommes ont besoin des femmes comme les femmes ont besoin des hommes. Nous revenons sur la complémentarité des sexes ». « On est tous sur terre pour se faire suer, alors autant suer tous ensemble ! »

« Ça, c’est l’idéal. Mais l’humain est bien plus complexe et il y aura toujours de pervers ». Les guerres de religion nous guettent. Regardez Charlie Hebdo. Pendant la guerre il y a des atrocités des deux côtés mais de toute façon nous n’avons plus de guerriers. Cette guerre sera une guerre froide.

Et puis la guerre, ça coûte ! La représentation de la guerre telle que débarquement et 14 juillet est onéreuse. C’est un spectacle pour les uns. D’autres pensent qu’il faut commémorer par respect pour les nombreux morts. Et d’autres encore que cela fait l’apologie de la guerre représentative d’un jeu,  comme dans les films ou les jeux vidéo, sans prendre en compte le chaos que cela entrainera  pendant des dizaines d’années avec leurs lots de destructions, de morts et de souffrances, s’il y en a une. Quelle « connerie » d’entendre, « il nous faudrait une bonne guerre ». Pourquoi les gens font l’apologie de la guerre ? Je ne comprends pas ces gens. Je ne comprends pas la violence de toute façon. On ne peut pas comprendre tout le monde, on est tellement différent.

 

Le thème choisi pour le prochain atelier sera donc : comprendre les autres


 

Atelier expression du 9 avril 2015

Comprendre les autres

 

« Comprendre pour moi, c’est important. Mais, ici, il vaut mieux ne pas comprendre. Quand il y a un conflit, ce n’est pas top de s’emmêler pour comprendre car c’est sur toi, le troisième, que cela retombe.

« Déjà comprendre son copain, c’est dur. Parfois le mien je le comprends et je ne le comprends pas en même temps. Je suis tous les jours dans l’obligation de la compréhension ».

Il faut déjà apprendre à se comprendre soi-même. Pour comprendre, il faut écouter, entendre, analyser. Ce n’est pas facile. Et ça nourrit ? Il faut faire une barrière dès que tu rentrer chez toi, il faut tout éteindre. Pour être là pour les autres, parfois il faut que je sois ailleurs.

« Moi, je suis pour le partage, l’entraide. Ma mère elle était bénévole à Emmaüs, elle coupait les cheveux, pour ce que cela lui a rapporté. Etre la seule femme parmi des hommes c’est parfois difficile ». Pourtant les hommes font moins de chichis que les filles. C’est plus simple dans les amitiés. On revient toujours à la relation homme/femme.

Comprendre, est-ce que c’est jugé ? Est-ce qu’on peut comprendre sans juger ?

« Les garçons, j’essaie de les comprendre, ils sont rien sans les autres. Tiens c’est comme les animaux qui sont en meute. Isolés, ils sont très gentils, en groupe c’est autre chose. Si on met une femme au milieu, de suite ils font le coq ». Mais les femmes aussi ! La rivalité entre femmes. Les femmes, elles, elles sont plus vicieuses que les hommes, elles sont manipulatrices, comme on en a parlé dans le dernier atelier.

Vire et tourne, on est des animaux sans l’instinct, on a que le pouce opposable en plus. N’est-ce pas le propre de l’humain d’essayer de comprendre ? Les animaux essaient-ils de comprendre ? Soi-disant, les poissons communiquent entre eux. « Regarde le jour du Tsunami, les animaux,  poissons, et autres se sont enfuis, sentant le danger, alors que l’homme ne le percevait même pas. Pareil pour les éclipses.»

N’est-ce pas le propre de l’humain d’essayer de comprendre ? Les animaux essaient-ils de comprendre ?

Moi, dans ce thème de comprendre, j’aimerais parler de la maladie. Comprendre quoi ? La douleur ? Quelle que soit la douleur, comment l’aider ? La soutenir ? Bien souvent, on n’essaie pas de comprendre l’autre, celui qui souffre. Ou simplement celui qui attend une main tendue, une présence amicale. Cela fait peur car ça renvoie à sa propre mort. Il n’y a pas si longtemps, on fuyait les malades du cancer de peur d’être soi-même touché. Ce que l’on ne comprend pas fait fuir. Est-ce que la compréhension vient avec l’acceptation ?

« Moi, je ne l’ai pas accepté, pour moi, mon père était un roc. Grand, costaud, toujours souriant, comment imaginer ! Moi je suis malade et ici j’arrive à en parler car on me comprend. Ma famille est au courant, mais je n’ai pas besoin d’eux, je n’ai pas fait des enfants pour moi, je ne veux rien d’eux. »

« Moi, j’étais proche de mon père, il était routier et je voyageais beaucoup avec lui. J’ai passé le permis pour être routier comme lui. J’aime tracer la route, je me sens libre, et puissante, au volant d’un gros camion. Depuis, j’ai perdu mes permis et j’aimerais pouvoir les repasser pour revire cela. J’étais dans le Vercors. C’est magnifique, il y a des grottes où tu fais encore de supers découvertes : tu tiens alors dans tes mains un bout de l’histoire. J’ai une collection d’objets hétéroclites, pièces, bouts de fléchettes etc…. Il y a eu des résistants qui s’y sont cachés durant la dernière guerre mondiale, mais elles sont dangereuses et peu de monde n’ose s’y aventurer ».

« J’ai l’impression qu’à ton âge, tu as déjà vécu deux vies ! » « Tu sais, on a un cerveau et un cervelet. Le cervelet de temps en temps, je le soulage ! » Mais l’histoire humaine c’est ma drogue, j’ai l’impression que sinon on va perdre quelque chose. J’ai le désir de recueillir la mémoire des autres. Il faut savoir d’où on vient pour savoir où on va ».

« Moi, j’aimerais écrire un livre pour qu’on comprenne ce que j’ai vécu  mais je ne suis pas capable de le faire. J’aimerais dire ce qu’a été ma vie : battue, violée, abandonnée ». D’ailleurs, ce serait son titre : « Abandonnée, battue, violée ».

« Je t’aiderais moi à l’écrire, j’aime écrire ».

« Moi, je n’arrive pas à comprendre les gens et c’est mon problème aujourd’hui : je suis trop gentil, et on profite souvent des personnes qui ne se défendent pas ou ne montrent pas les limites. On abuse de moi car on dit qu’il faut se méfier des autres mais parfois les apparences sont trompeuses. Cela m’a couté mon argent et mon appartement. Je ne peux pas comprendre les gens qui agissent ainsi, je suis déçu du comportement des personnes en général. Pardonner, au bout d’un moment ; c’est impossible pour moi. Je n’y arrive plus.».

« Le voyageur n’est pas celui qui a fait le tour du monde mais celui qui a fait une fois le tour de soi-même ». Gandhi.

Pour comprendre les gens, il faut vraiment aimer l’humanité !

 

Le thème choisi pour le prochain atelier sera donc : Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?


 

 

Atelier expression du jeudi 26 mars 2015 :

 

Parents sévères, parlons-en !

 

 Avoir des parents, être soi-même des parents. L’éducation que nous donnons est souvent celle que l’on nous a transmise. Mais pas toujours !

« Etre trop cool, ce n’est pas bon, il faut de la rigueur. « Très sévère, très con » (cri du cœur d’un participant). « Moi j’ai une fille de 38 ans, je lui ai donné des fessées quand elle était petite et que vraiment elle ne m’écoutait pas ; bientôt une loi va entrer en vigueur qui va interdire la fessée, faut pas exagérer ». « Ok pour les gifles car jamais dans la figure ». La meilleure solution c’est « le coin ».

Nous avons parlé de nos expériences avec nos enfants ou avec nos parents : le martinet acheté pour faire peur auquel l’on coupait les lanières… Plus dissuasif qu’autre chose, le martinet ou le nerf de bœuf étaient utilisés pour faire peur, pour « dresser » les enfants, les rendre meilleurs. Mais on ne « dresse » pas des enfants !

La peur était instaurée mais suivant le caractère des enfants, cela rendaient agressifs, rebelles. En conclusion, la violence ne vaut rien, elle abime et ne prépare pas à un devenir pour les enfants battus.

« A 8 ans, j’étais considéré comme un homme, je devais travailler, aider mon père alors que j’étais le premier de ma classe ; c’est cela être éduqué avec l’éducation d’un pays dans un autre pays. C’est dur car nous, enfants, on a des envies de petits français. Pour mon père, les études c’était pas très importants. Son souci à mon père était de ramener de l’argent pour nourrir sa famille et engranger, acheter des maisons. Je refuse de m’occuper de lui plus tard, il se servira de tout ça pour se payer sa maison de retraite ». « Moi, je ne vais pas m’occuper de lui alors que lui ne s’est jamais occupé de moi. »

« C’est une obligation selon la loi de s’occuper des ainés sauf si tu apportes des preuves de leurs négligences, de leur maltraitances. Alors, il y a eu jurisprudence ». Dans l’autre sens, le seul moyen pour déshériter ses enfants, c’est de mettre sa maison en viager.

L’homme aime dominer les enfants. Dans certains pays, la pédophilie comme en République Dominicaine est affichée et les parents n’hésitent pas à vendre leurs progénitures. Les touristes qui profitent de cela sont aussi encore plus responsables que les parents, sans offre pas de demande. Certains vont même jusqu’à faire amputer leur enfant.

Le parent irresponsable qui ne protège pas son enfant le laisse désarmer dans la vie créant un vide, un manque de confiance en soi qui le poursuivra toute son existence. Le rôle des parents n’est-il pas de protéger son enfant ?

« Moi j’ai été attaqué dans un bateau par des jets de pierres, ma mère n’est pas intervenue, je m’en rappellerais toute ma vie, j’ai cru mourir ». « Moi mon père m’a battu deux fois avec sa ceinture large ». « Large, ça va : plus le cuir est large, moins elle fait mal. Crois-en mon expérience. »

« Moi j’ai attendu d’avoir 18 ans pour sortir en boîte et je me suis éclatée. Mes parents étaient très sévères. Ce n’est pas bon  quand on est retenue car se sentir libre te conduit à faire des bêtises, c’est une soupape qui explose».

 « Ce qu’il y a de terrible, quand tu es maltraité, c’est que toi, tu es un enfant, tu ne comprends pas, tu ne sais pas si c’est normal d’être puni ou non. En fait, c’est l’intensité de la punition pour rapport à la petite bêtise qui n’est pas adaptée et qui te fais dire qu’il y a un problème au bout d’un moment. Car même les adultes autour, ils ne signalent rien, ils font la sourde oreille ». « Même mes frères plus âgés, ils ne disaient rien, au contraire quand cela tombait sur moi, eux étaient tranquilles, cela les faisaient rires ». Si tu ne signales pas, il y a non assistance à personnes en danger ! « Moi, un jour j’ai appelé SOS enfants battus, une éducatrice est venue à la maison et puis plus rien car c’était soit je restais chez moi, soit j’allais en foyer. Ca n’a servit à rien ».

« Après, je sais que tout ça, ça a formaté quelque chose de haineux en moi envers les hommes. Mais, la vengeance a-t-elle un intérêt ? Quand tu as 30 ans tu ne peux plus dire que ce qui t’arrive dans ta vie est uniquement à cause de ça. » Des fois on a tous étaient éduqués pareil et pour autant on réagit tous différemment. Chaque enfant est différent et c’est difficile pour les parents de l’accepter.

Surement fatigués par ce thème très difficile, car évoquant l’enfance, nous avons alors dérivé vers les collations disposées sur la table, puis de là aux produits locaux et les arbres qui se font attaqués, les énergies recyclables et enfin la planète que l’on va laisser à nos descendants. Nous avons parlé des difficultés à mettre en place des énergies propres, des éoliennes qui créaient des nuisances sonores pour le voisinage et de la méditerranée polluée par les plastiques et autres polluants. Nous avions surement tous un peu besoin de souffler et avons usé des moyens disposés entre eux (la nourriture) pour pouvoir un peu dévier la discussion.

Nous finissons par dire que les mentalités changent actuellement pour ce qu’il en est de notre manière de vivre mais que c’est difficile à mettre en place car cela dérange toujours. Quand Jésus est arrivé. Puis Mahomet et Galilée par exemple. Comment faire pour changer une fois que quelque chose est entrée dans les mœurs ? Il faudrait une vraie mise en commun des capacités, des biens, avec l’Europe entière. Ce serait ça le changement nécessaire : la mise en commun. Car le pouvoir revient au pays qui détient l’énergie.

Dites-donc, on s’est bien éloigné du thème ! On a beaucoup parlé des pères mais les mères alors ? « Ah les mères, heureusement qu’elle était là, la mienne » «Ma mère, c’était une éponge, elle amortissait les problèmes, cachait les « conneries ». « Moi, quand je vais la voir à la maison de retraite, elle me dit alors que j’ai plus de 60 ans, fais attention comme quand j’étais petit ».

 

Le prochain thème choisi par les participants est la place des femmes dans la société.


 

Atelier expression du jeudi 19 mars 2015

 

FUMER DU SHIT, POURQUOI PAS ?

 

Vaste question. L’atelier a commencé par énumérer toutes les façons de parler de shit : le joint, la beuh, la marijuana, les divers genres le purple, l’amnésia, l’afghan…Il y a aussi des mélanges mais l’amnésia est la plus présente en France actuellement, elle est vendue dans les cités du coin.

Pour les non-initiés, nous remarquons qu’il est dur de s’y retrouver mais les participants de l’atelier prennent le temps d’expliquer, de partager leurs connaissances dans ce domaine et chacun en retire quelque chose d’intéressant. On peut dire que l’échange a permis ici de susciter la curiosité en contournant l’écueil du jugement. Nous avons abordé comment préparer un joint par exemple,  les besoins des fumeurs, leurs ressentis lors de prises. Combien de questions auxquelles les participants ont répondu avec simplicité et sans tabou. Leur découverte, leur première fois, l’effet escompté, leur désir de recommencer.

Nous avons parlé d’alcool, de cigarettes pour dédramatiser les fumeurs de joins. « Avec le joint tu oublies tout, comme avec l’alcool. Mais l’alcool, lui, est autorisé, les gens deviennent accros et cela ne gêne personne, parce que l’Etat se sert au passage. En plus, l’alcool ça excite alors que le joint ça apaise ! »

«-  La première fois que j’ai fumé, j’ai plané, maintenant cela ne me fait plus rien »

- Il y a un risque pour toi de chercher dans des drogues plus dures, cette sensation perdue, non ?

- Non, c’est différent. Si les jeunes en ont envie c’est parce qu’ils sont attirés par l’interdit. »

« - Moi, je peux m’arrêter quand je veux, j’ai arrêté quelques mois, quand je n’avais pas d’argent. C’est cher pour les rmistes surtout, 10 euros la boulette au moins ».

- Alors pourquoi continuer qu’est-ce que cela t’apporte ?

-  En fait, ça dépend du contexte, de ta vie, de la vie, de ce que tu vis. Une fois j’ai fumé un joint  avant de descendre une piste noire, je me suis pris pour un grand sportif. Je me sens invulnérable, je suis plus fort, j’arrive à mieux me concentrer ».

« Ouais mais c’est dangereux car tu te concentres mieux mais que sur une chose. Tu ne peux plus te concentrer sur d’autres. » « Dans tous les cas, si tu fumes un joint, c’est parce que tu galères, parce que tu es mal. Quand tu as des soucis, se construire un monde c’est mieux ». « Cela permet d’oublier le quotidien aussi »… « Moi, le matin, je fume pour me réveiller »… « Tout le monde ne fume pas de la même pensée »…

« La France ne veut pas l’autoriser, ok, mais elle pourrait au moins la dépénaliser, car être simple consommateur, on devrait le tolérer ».  C’est diabolisé, regardez tout le monde croit que Bob Marley est mort à cause de ça alors qu’il est mort d’une infection au pied ! Certains artistes disent qu’ils en ont besoin pour créer ! « Le Portugal a dépénalisé, c’est bien, c’est honnête, interdisez l’alcool en France, vous verrez le trafic, la prohibition comme en Amérique (l’humain a depuis longtemps calculé qu’il y a un marché légal et un parallèle qui rapporte, le plus et le moins, le yin et le yang, femme et homme). Le Portugal a un système de prévention alors qu’en France on a un système de répression. Pourtant la prévention coûte moins cher que l’emprisonnement ». « Oui mais par contre, aux Pays Bas, où on accepte la vente et la consommation au grand jour,  on en voit l’effet pervers car ils ont accepté ça puis la cocaïne et regardez ces chefs d’entreprises s’en mettre plein le nez entre midi et deux !».

L’Afghanistan c’est le pays qui produit 90% de la drogue qui circule en Europe, l’opium, mais également l’héroïne. La drogue c’est un fonds de commerce.

La drogue, il y a aussi l’usage thérapeutique. On peut s’en servir d’antidépresseur. Il faut toujours un antidépresseur, même un loisir, un sport.  Il y a même des accros du sport. Mais ça peut conduire à la mort. C’est juste que le sport est plus socialement valorisé. Pourrait-il exister un pays où on dit « fumez des joints » plutôt que « faîtes du sport ». Ca n’existera jamais car sinon que faire de la morale !

Pourtant les pubs à l’époque étaient immorales par rapport à celles d’aujourd’hui : les gens fumaient etc.…

« Moi j’ai commencé à fumer pour faire le kékou ». « Moi en boîte pour avoir une allure, tu te sens plus « à la page », tu fais genre ». Fumer cigarette ou autre, c’est se rattacher à un objet, cela te donne une contenance, tu as quelque chose à faire. Le fait d’être directement confronté à l’autre c’est compliqué. On met de la nourriture entre nous. Des clopes, de l’alcool, des joints. Même ici dans notre atelier, il y a le café et les biscuits. Ca lie les gens. C’est un partage.

« Moi j’ai un projet pour arrêter tout et me découvrir moi-même : faire une cure et avoir des hallus pour rentrer en contact avec les esprits de la nature. Tu te transformes, tu ressens tout, l’expérience d’être complet ». Ce sont les rites chamaniques qui permettaient de se connaître mieux, et de connaître son animal totem. Tout ça c’est un peu comme les cauchemars, ça a un sens. Les rêves prémonitoires. L’impression d’avoir déjà vécu quelque chose. C’est comme le shit, c’est l’état second ! Les rêves sont plus doux que les cauchemars. Vivement qu’on soit mort car je veux voir ce qu’il y a après !

En conclusion, peut-être que si les gens fument plus c’est parce que la société va plus mal donc au lieu de punir les gens qui fument, il faudrait peut-être revoir la société, l’améliorer.

Mais ne doit-on pas accepté ce changement de la société ? L’éducation des parents, l’homosexualité affichée, le mariage gai… Plus de divorces, plus de phénomènes de mode.

Comprendre l’autre, quand on n’a pas la même éducation, c’est parfois difficile. L’acceptation provient souvent de l’éducation que l’on a reçue. Les changements de notre époque sont difficiles à appréhender pour les générations anciennes qui ont été éduquées différemment.  La question de comment on traite la différence reste importante.

Etre tolérant, c’est accepter de comprendre l’incompréhension.

Les désirs changent, les images changent, les rôles d’homme et de femme changent, mais il reste certaines limites et on se construit dans ces limites. La séparation d’avec la mère. L’amour est essentiel pour que les jeunes se construisent, mais pas seulement : un enfant se construit dans le manque. « Une bonne mère, c’est une mère qui n’est pas parfaite ».

La question n’est pas de savoir comment on a été éduqué mais qu’est-ce que l’on retire de son éducation !

 

Le prochain thème choisi est «  parents sévères, parlons-en ! »

 


 

Atelier expression du 12 mars 2015

 

Comment se nourrir quand on est à la rue ?

 

« Il faut éviter de manger trop gras, trop salé, trop sucré » ! « Il faut manger sans viande », « il faut manger de tout »…

La nourriture, vaste sujet. Vivre pour manger ou manger pour vivre ? La nourriture chacun la voit différemment. Par exemple, moi, d’habitude j’adore manger et là j’ai mal aux dents et c’est devenu une douleur de manger.

« Pour moi, se nourrir, c’est aussi découvrir  d’autres cultures. Aller vers les autres, échanger ».  « Moi, j’ai goûté du chien au Japon ». Il parait que le chat si tu lui coupe la tête ça a le goût du lapin. Comme quoi, c’est subjectif ! C’est comme pour le cannibalisme. Le cannibalisme s’est déjà imposé lors du crash d’un avion. C’est se nourrir de l’autre pour survivre. Mais il y a aussi du cannibalisme affirmé, consenti de peuplades primitives qui pensaient en agissant ainsi posséder l’autre, sa force, son âme, sa jeunesse, son innocence quand ils s’agissaient de meurtres d’enfants par exemple avec Hannibal Lecter. Maintenant c’est interdit, y a-t-il une loi qui l’interdit ?

La nourriture ce n’est pas si simpliste, il y a la symbolique derrière. La symbolique du repas avec ces codes, le partage qui est consenti lors de celui-ci, comme dans la cène avec Jésus Christ et ses apôtres.

La nourriture fait partie du territoire. La France est considérée comme un pays riche en culture culinaire, foie gras, bons vins, plats typiques de régions l’ont fait connaître dans d’autres pays, mais elle est également considérée comme le 1er pays au monde à gaspiller.

On a parlé des mesures prises dans certains magasins concernant les invendus, les dates limites de consommation, de la destruction de certaines denrées javellisées pour ne pas pouvoir être récupérées par des indigents. Certaines chaines de restauration rapide et restaurants font de même de peur d’être inquiétées par la loi, si la nourriture récupérée dans les poubelles intoxique les consommateurs.

Certains deviennent expert en récupération : dans les émissions avec Cyril Lignac, mais aussi sur les marchés…

Certains justifient le fait de vendre du cannabis comme nécessaire à l’accès à la nourriture.

« Moi, je vends des joints pour pouvoir manger. Au moins je ne vole pas ».

« Moi, je vole dans les grandes surfaces, tu peux manger tant que tu ne sors pas du magasin, sauf si tu bois de l’alcool ». Mais voler du foie gras ou du pain, est-ce pareil ? « Le foie gras n’est pas une nécessité, non ! » «Pour moi,  c’est pareil, foie gras ou pain, c’est du vol, punissable par la loi ».

A Toulon, c’est particulier : on te laisse trainer dans la rue, que tu sois jeune, ils s’en fichent. Heureusement qu’il y a Jéricho. C’est le 115 qui nous a donné l’adresse. Dès qu’on appelle le 115, ils nous orientent. Nous disent où aller manger car de toute façon tu dors en foyer, tu fais connaissance avec les gens et puis le matin, tu es remis à la rue. Alors tu suis ces gens et ils vont à Jéricho. Puis on y revient car on n’est pas jugé ici, on est tous pareil. On est tous des clochards mais des beaux clochards.

Dormir ou manger, quel est le plus important pour vous, dans l’ordre des priorités ?

« Dormir,- c’est dur, la rue. C’est violent ».

« Dormir au chaud, c’est nécessaire pour le moral. Moi, quand on m’a envoyé à Ollioules, dans les mobil Home, j’étais énervé, à cran, le lendemain, je voulais frapper tout le monde. J’ai eu froid, c’est loin, on y est mal. D’ailleurs vous ne m’avez plus vu pendant quelques jours ».

Peut-être aussi que dormir est plus important car on sait qu’il y a pas mal de structures qui donnent à manger. « Mais des fois, moi je préfère ne peux aller au bus du Samu social pour ne pas me faire afficher ».

Au final les politiques donnent de l’argent pour que l’on soit caché dans des lieux comme Jéricho, que l’on ne nous voit pas.

« Je voulais revenir sur le cannabis : pourquoi interdire la drogue? On nous interdit ici, à Jéricho de fumer dans la cour, je ne le comprends pas. Vous dites que c’est interdit par la loi, mais boire alors, ils ont le droit, les saoulards.

Au final, c'est la loi qui n'est pas honnête car on dit oui à l'alcool et non à la drogue. Pourquoi?

Jéricho, ce n’est pas privé ? Lorsque la justice déconne, le peuple se doit de faire quelque chose et il faut s'opposer aux lois débiles. Vous dites vouloir nous aider, nous les jeunes, mais vous n’hésitez pas à nous mettre à la rue au risque que l’on se fasse choper par les flics, car ils n’hésitent pas à nous incarcérer quand ils nous attrapent ».

« En fait même dehors, on est enfermé ». Ici, on est en sécurité et ça arrange tout le monde. Même les flics car au moins on n’est pas à l'extérieur, à la vue des gens. Vous ne pouvez pas aller contre ça, c'est le public que Jéricho reçoit, ses particularités.

En France, il y a de l’argent, l’argent public est gaspillé, les ronds-points qui se font de partout, pour rien. Si on nous donnait directement l'argent, alors ce serait différent.

On dit que si on veut la paix, il faut faire la guerre, pourquoi? Et pourquoi ce sont les grandes familles qui traversent les guerres et ne sont pas touchées? Car ils sont au courant de tout avant tout le monde et sont dans les bons plans Au final, si on sait les infos avant, on est bon: c'est le système d'information qui donne le pouvoir!

Pour conclure, la nourriture dépend de la représentation que l'on a de la nourriture individuellement mais aussi dans notre société etc.,... Il y a une autre connotation, tu te nourris car tu cherches quelque chose dans cette nourriture. Alors est-ce que Jéricho c'est seulement se nourrir?

"Nous, on vient à Jéricho car c'est un repas complet et équilibré qui donne la bonne santé. Quand tu vis seul, jamais tu ne manges ça".

"Et puis, il y a les rencontres..."La solitude pèse sinon.

"Et ça coute moins cher qu'ailleurs".

 

Le thème choisi pour le prochain atelier est: fumer du shit, pourquoi pas? Fumer le haschich, fumer la bouteille...  


 

Atelier expression du jeudi 5 février 2015 

 Comment aider ?

 

« Moi, hier, j’ai aidé un infirme à la gare. Je lui ai donné le bras jusqu’à l’accueil. » « Moi, quand j’étais petite, l’église nous donnait une bonne action à faire. Alors juste avant d’y aller, on  s’en rappelait et on s’empressait vite d’en faire une : faire traverser une vieille personne ou autre ! On inventait même des pêchés pour pouvoir communier, pour avoir quelque chose à y dire ! » « Hier, j’ai aidé quelqu’un à porter des bagages… Il m’a donné 3 euros. »

Est-ce que c’est encore de l’aide si on est payé pour ?

Oui, tant que les gens qui nous donnent en échange ne sont pas obligés de le faire.

« Moi j’aide ici, à la cuisine, pour remercier tout le monde et car ça me fait plaisir. Je le fais naturellement. Toujours. »

Est-ce qu’à Jéricho vous vous sentez chez vous ?

Non, enfin… peut-être un peu. Peut-être que quand on a son appart on s’y sent moins chez soi que ceux qui n’ont pas d’hébergement.

Même ça, ça dépend car, pour certains, dehors c’est chez eux justement.

Ici, cela me fait du bien de venir, la solitude ce n’est pas bon. J’ai une fille de 22 ans et je vis chez mon ami.

Moi, j’aurais aimé connaitre l’abbé Pierre.

Aujourd’hui on vit dans un monde on c’est chacun pour sa gueule. Même dans n lieu comme Jéricho où les gens devraient s’entraider, on voit que c’est super individualiste, qu’il y a différents clans.

Alors peut-être, justement, le but de cet atelier est de permettre des échanges entre ces différents clans, échanges qui ne se feraient pas naturellement dans un autre temps de Jéricho…

Ça pose la question de la méfiance : il faut se méfier des autres mais pas trop car il faut aussi aller vers eux. Rester seul n’est pas très bon. Ici, moi je trouve un peu de réconfort, ça fait du bien de parler et je viens pour ça. Mais c’est toujours un juste équilibre à trouver !

Il faut aimer la vie, aider les autres, mais au fond pourquoi ? Qui l’a dit ? L’abbé Pierre lui il voulait aider, il ne supportait pas de voir les gens dehors. Qu’est-ce qu’il existe pour les gens qui couchent dehors, hein ? Il y a au moins des gens qui pensent qu’on ne peut pas laisser les gens dehors !

Comment aider ? Comment aimer ? C’est en lien. Il faut d’abord savoir écouter pour aider. La présence. Savoir être là quand les autres en ont besoin.

Mais, on peut se demander : tout le monde a-t-il envie d’être aidé ? Et puis, ça se complique encore car il y a des gens qui nous donnent l’impression de ne pas avoir envie d’être aidé et pourtant au fond d’eux, ils aimeraient ! Ça pose la question d’aider ou non et surtout de comment faire, comment proposer l’aide sans être intrusif ?

« Déjà, il ne faut surtout pas tarabuster les gens ! »

Pour pouvoir aider, il faut déjà s’aider soi-même !

…. « Ah, ce qu’il pleut aujourd’hui… On dit mariage pluvieux, mariage heureux. » Mais savez-vous pourquoi ? Car, avant, c’était les jeunes femmes mariaient avec des vieilles personnes avaient la liberté et en même temps étaient mariées. Elles étaient tranquilles. On disait donc « mariage plus vieux, mariage heureux ! » Et savez-vous pourquoi les coupes de champagne avaient une forme ovale ? Car elles ont été faites sur la poitrine de Marie-Antoinette ! Marie-Antoinette, elle avait beau dépensé l’agent, elle pensait aussi au peuple. Elle a fini guillotinée ! Les mariages entre jeune femme et vieil homme ont toujours été courants, même à notre époque. Regardez Barclay et Hallyday. Mais il y a forcément une raison à chercher à ça… Ouais, il y a surtout du commercial médiatisé !

Ah, ben non, de l’amour peut exister entre eux quand même. Ca pose problème aux parents de la jeune fille, ils refusent le gendre plus âgé mais au fond c’est parce qu’ils s’inquiètent pour elle, de son bonheur, et une fois qu’ils sont rassurés de l’amour de leur fille, ils acceptent.

… « Et si on revenait au thème de l’aide, je suis complètement perdue moi ! »

Les vieux peuvent aider les jeunes à réussir par exemple. Moi quand je peux, j’aide. Donner un coup de main quand on peut. Toute réflexion commune sur un sujet peut aussi aider. L’aide c’est purement l’aide sociale. Mais alors l’aide c’est le sous car là aussi pour pouvoir aider, il faut des financements ! Alors, quand on n’a rien, comment aider ?

« Moi, j’ai l’impression d’avoir un peu trop aidé. Le bénévolat je commence à en avoir marre. A la base, c’est comme un remerciement. Puis après on se retrouve dans une roue qui tourne et à un moment on commence à se demander : c’est bien d’apporter aux autres mais moi, qu’est-ce qu’eux me rapportent ? C’est humain. Il ne faut pas attendre mais un peu quand même. Il arrive un moment où on en attend en retour. »

Là on revient aux fondements de l’aide. Si on se dit à chaque fois qu’on attend quelque chose en retour, on est dans une société où ça va être compliqué pour nous ! Il faut juste se dire « j’ai fait une bonne action et ça m’a fait plaisir ». Comme cela, on n’a pas le sentiment d’injustice. C’est un travail sur soi à réaliser. Il faut apprendre à se contrôler dans l’aide que l’on apporte.

Il y a une philosophie qui dit que même si moi je donne à quelqu’un et que ce quelqu’un ne me redonne pas, ce sera une autre personne qui me redonnera plus tard.

Du coup, pour beaucoup de gens, quand ils ne vont pas bien, il vaut mieux qu’ils évitent d’aider car ils risquent de ne pas pouvoir supporter qu’on ne leur rende pas en échange.

Mais au fond, donne-t-on gratuitement ? C’est la question du désir des bénévoles. Même si un bénévole donne consciemment gratuitement, on a tous quelque chose qu’on attend en retour, non ? Un besoin de reconnaissance, d’amour. On y revient toujours à ces besoins-là! « Moi, le bénévolat ça me donne une activité, même si c’est crevant, car, comme je n’ai pas d’emploi, au fond sans ça je m’ennuierais ! »

Une fois un travailleur qui m’avait aidé et que j’ai remercié m’a répondu : « Mais de rien, je suis payé pour » ! La question du « être payé pour aider » c’est la question du social. Et tout le malaise autour.

Pour autant, faut-il le critiquer et non juste, au contraire, voir cela comme quelque chose de positif et s’en servir ? Descroix-Vernier est un milliardaire qui met sa fortune dans des créations d’école en Afrique, les dons faits aux assos : au fond, pourquoi critiquer les riches qui donnent au tiers-monde ? C’est tant mieux ! Et nous n’avons qu’à réfléchir plutôt à comment leur proposer des projets pour qu’ils soient tentés de s’investir avec nous !

« Ouais, mais le travail de terrain n’a pas de prix ! » Avoir la foi humaine d’aller vers les autres. On a tous besoin de mamans ! « Pas de la mienne en tout cas ! » « Pas forcément de la nôtre mais de quelqu’un qui aurait ce rôle maternelle ». Ca pose la question des mères porteuses et des personnes en mal d’enfants. C’est bien pour la famille, c’est bien pour l’enfant qui sera aimé, mais la femme a quand même été payée ! Ca fait un peu marchandise. Ca pose la question de la responsabilité personnelle. Certains disent qu’il pourrait le faire, d’autres non et, souvent, c’est lié à notre histoire.

 

 Le prochain thème choisi est : « Iles paradisiaques, ange ou démon ».

 


 

Atelier expression jeudi 12 février 2015 

Iles paradisiaques : anges ou démons ?

 

Fumer du haschich pour moi c’est le démon. On s’évade en fumant du haschich mais pour moi, cela me fait vraiment « partir », bien plus que lorsque je prends des drogues plus dures qui, elles, ne me font pas mal.

Mais qu’est-ce qui est bon ou mauvais ? Moi, c’est le gras que je ne supporte pas. Et le lait, est-il bon ou est-il le diable ?  Quand on  voit qu’il n’est pas toléré par de nombreuses personnes dans le monde… C’est subjectif.

Mais c’est quoi le rapport avec le thème ? « Eh bien, pour moi, c’est le démon quand ça me mets pas bien ».

C’est comme Macao, vous connaissez ? C’est une île à côté de Hong-Kong où il n’y a que le jeu comme à Las Vegas. C’est l’enfer du jeu. On peut se ruiner avec, c’est un vice comme la drogue et l’alcool. Certains se font même interdire les salles de jeux. Aujourd’hui, ils mettent les casinos sur l’eau car ils sont souvent interdits par les pays.

« Moi, mon paradis, c’est Jéricho. Non, je rigole, j’y suis bien, comme à Archaos et Montéty, on peut y manger et s’y reposer. »

« Moi, mon île, c’est la campagne. Le calme, la tranquillité. C’est récent, avant je préférais la ville et ses nombreuses activités. »

Votre île à tous n’est pas forcément la plage de sable blanc… Une plage de sable blanc, on peut aussi s’y faire chier car on y est tout seul !

Pour moi, rester seul, il n’y a rien de mieux. C’est comme le couple : l’homme, l’humain, n’est pas fait pour être deux. L’homme et la femme sont trop différents !

On a besoin des autres, de la société, du monde quelques fois… Alors peut-être que l’on n’est pas fait pour rester seul mais que l’on n’est pas fait pour vivre en couple non plus ?

En ce moment, moi, je suis dans une période de dépression, je me dis que je n’ai plus goût aux filles, je suis devenu très timide. Et pourtant j’ai beaucoup d’énergie. Ce n’est pas incompatible.

De nos jours, la société, c’est compliqué ! Moi, je suis de l’ancien Jéricho et avant c’était mieux. C’était peut-être sale, d’accord, mais il y avait une âme, il y avait du respect. On squattait mais on laissait propre. Aujourd’hui, les gens accueillis ici n’apprécient plus rien, tout leur est dû.

On voit bien qu’il y a des prédateurs et des victimes. Des riches et des pauvres. On est des rats, on s’organise dans cette société. De toute façon, l’anarchie revient à donner le pouvoir au plus fort, pas forcément au plus intelligent, car c’est à celui qui mènera par la force.

Aujourd’hui, il y a des grandes familles qui possèdent tout. Jusqu’au jour où ça va péter. Ils craignent une guerre civile. Mais la guerre, c’est le démon. Il y a toujours eu des conflits depuis que le monde est monde et la guerre civile est plus dramatique car on a tout à perdre à se combattre entre nous, on se détruit et à la fin on n’y gagne absolument rien. Regardez l’Espagne.

Ce qui est fou c’est qu’on sait tous qu’il faut être gros pour survivre mais on a tous envie d’être propriétaire. Du coup, l’utopie c’est de croire en l’unité, en l’Europe, car l’homme veut posséder son propre territoire (les Corses, les Catalans,…revendiquent leur indépendance mais de quoi vivraient-ils ?) L’homme veut les avantages mais être autonome et différent !

Alors, l’idée des nomades n’était pas con mais ils se faisaient attaquer par les pirates ! Mais les nomades croyaient à la réincarnation et moi je n’y crois pas. Je crois en l’âme. L’âme reste, pas le physique et peut-être que c’est ça le paradis.

Croire : on a tous besoin de se rattacher à une croyance. Même croire en rien c’est déjà croire. Dès qu’il a été en capacité de réfléchir, l’homme a essayé de comprendre pourquoi il  était là. Il a voulu croire à son utilité sur la terre et à une vie après la mort. Il a créé des religions pour lesquelles on se bat depuis des siècles. Il a commencé d’abord par des rites chamaniques. L’homme a voulu rester près de ses morts et a commencé à s’installer près d’eux : c’était le début de la sédentarisation.

Il y a quelque chose qui peut rester sur terre lorsque tu meurs : ton nom et ton histoire. Moi, je connais quelqu’un qui disait ne croire en rien et qui a pourtant rouspété parce que le nom de sa mère décédée n’avait pas été gravé sur sa tombe. Il  voulait que sa mère laisse une trace de son passage sur terre, il croyait à la pérennité des informations laissées aux descendants ; Ne dit-on pas que lorsqu’une personne est dans les pensées de quelqu’un, elle ne meure pas ! C’est pour cela que beaucoup de jeunes veulent devenir des stars.

Il est très difficile de ne croire en rien car alors, on n’aurait rien pour se raccrocher à l’approche de la mort. D’ailleurs, on a vu des personnes non croyantes ni pratiquantes se rapprocher de la religion le moment venu.

« Moi, je crois en mon destin. Dans tous les cas, tout ce que je ferais mènera à ce que je dois faire ». Peut-on aller contre son destin ? « Et bien non, car si tu choisis d’aller contre ton destin, c’est que c’était ton destin d’aller contre ton destin ! »

« Maintenant qu’on vieillit vieux, pour moi, c’est d’avoir des enfants qui me donnerait je pense un but ». Leur transmettre des choses. Mais c’est dur car il faut trouver « la mère ».

C’est la femme qui fait l’homme et l’homme qui fait la femme, rien que par sa présence… « Oula, ça, ça dépend de l’éducation, on n’a pas tous les mêmes idées là-dessus ! » Avec l’accès à plus de libertés…

« Pour moi, le paradis, c’est le naturisme d’ailleurs. Il fait tomber les barrières sociales. Les gens sont dans leur plus simple appareil. Ils sont vrais, ne cachent rien comme Adam et Eve. Les laids, les beaux, les gros, les maigres, les jeunes, les vieux. Peu importe, nus, nous sommes tous les mêmes car c’est l’habit qui détermine le statut de personnes dans notre société. Le naturisme rapproche toutes sortes d’individus ! »

Peut-être mais quand c’est un mode de vie, c’est un peu trop… Tout dépend ce que les gens en disent de ce mode de vie, de leur pratique, comment ils en parlent, car ça peut être un équilibre réfléchi pour certains dans leur vie, dans leur couple par exemple.

Moi, le paradis, c’est un loft de 600m². Le luxe, l’espace me donne l’impression de bonheur sur terre.

Le problème c’est qu’il faut faire partie de cette catégorie de gens riches, les fréquenter du coup, pour accéder à ces rêves et ça, est-ce que c’est vraiment tentant ? Entre gens riches, il y a même encore plus de racisme par exemple.

Et notre rapport à la nourriture, qu’en pensez-vous ?

 

Le thème choisi pour le prochain atelier sera donc : Se nourrir quand on est à la rue


 

Atelier  sur Le  Voyage

 

Le thème, le voyage, cela fait rêver, cela entraîne loin les pensées et les cœurs.

Abidjan, moi, j’ai été en voyage là-bas, c’est en Afrique, il fait chaud, c’est différent de chez nous, cela dépayse.

Pour d’autres, c’est plutôt l’Europe qu’ils ont visitée. Le rêve de certains, le continent américain, le Pérou, les grands espaces…

On peut voyager dans sa tête, quand on prend des drogues, on plane, on ne touche plus terre et on vole vers d’autres lieux.

Mon enfance, Madagascar que j’aimerais revoir, je ne suis plus retourné depuis 1970. De gaulle venait de mourir. Quand je repense à ce pays, je voyage, c’est la liberté, le bonheur de l’enfance que j’ai perdu.

Moi, je n’ai pas quitté la France, et je me suis retrouvé dans de petits patelins qui n’engager en rien au voyage, comme Laon, petite commune minuscule et inintéressante.

Je suis parti en Ecosse pour le travail, mais on échange mieux quand on vit longtemps dans le pays, on partage le quotidien et cela nous permet d’apprendre la langue. C’est une merveilleuse expérience.

Moi, c’est en Suisse que je me suis rendu, le chocolat suisse que tu trouves partout, à l’Office du Tourisme, dans les hôtels. D’ailleurs, j’ai travaillé dans un hôtel et j’y ai été  heureux. Je faisais des heures, mais j’étais bien payé et considéré.

Après tout ce que l’on veut peut être ici, est-il nécessaire de voyager pour être bien.

Dans les voyages, on rentre plus facilement en contact. Quand j’ai fait le chemin de Compostelle, les échanges étaient variés, on partageait une même passion, un même but. Tu peux faire le chemin en une ou plusieurs fois selon ta condition physique ou ta disponibilité. C’est une démarche particulière, tournée vers le divin.

Dieu existe-t-il ? On en a tous une représentation particulière.

Moi, je n’en ai jamais parlé pour qu’on ne me considère pas comme un fou, mais j’ai vu un phénomène en 1980, quatre vaisseaux en escadrille. L’homme n’est pas seul dans l’univers, c’est sûr.

Oui, mais il y a bien quelque chose qui a créé l’Univers ! Une force, une énergie. D’ailleurs nous ne sommes que cela, notre corps n’est qu’une enveloppe qui disparait à notre mort.

Il y a un laboratoire qui a mis au point un accélérateur d’énergie en suisse qui veut recréer le début de la vie. A force de jouer à Dieu, on va à la catastrophe.

On a parlé de Cinéma, en autre celui qui était en plein air à la Valette, des personnes qui gagnent beaucoup d’argent en créant des applications, contrairement à d’autres qui vivent difficilement de leur travail.

Internet est un vecteur de communication, un appel aux voyages, mais il faut se méfier de ce média.

Facebook et ses échanges, est un projecteur de tout ce qui nous concerne,  nos désirs, nos plaisirs. Sans le savoir, nous faisons savoir tout de notre vie.

Il faut conserver en France, la liberté d’expression qui fait partie de nos valeurs républicaines. La commission européenne est là pour pallier à tous sortes de manquements.

Prochain thème,  notre vision du milieu associatif.

 


 

Atelier du jeudi 11 décembre 2014

Pourquoi le mariage ?

 

 Il s’agit d’un thème qui touche facilement à la vie privée de chacun. Nous commençons donc sur des notes légères :

Des fois, les animaux se marient. Mon fils avait déguisé des lapins et les avaient fait se marier. C’est vrai que les grands couples connus sont souvent des animaux de dessins animés. Ca parait peut-être plus facile d’en parler comme ça.

« Le mariage, c’est une grosse connerie ». « Ah non, le mariage c’est l’amour ! »

En fait, on a une idée du mariage en fonction de la transmission que l’on nous en a fait. On se base sur le mariage de nos parents comme exemple et contre-exemple. On le voit aussi à travers les dessins animés, les histoires : « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Mais, au fond, cette phrase, est-ce une fin ou un début d’histoire ?... « C’est le début d’une catastrophe ».

Moi, je pense qu’on se marie pour être parent. Si ce n’est pas pour avoir un enfant, pourquoi se marier ? Du coup, le mariage homosexuel ne sert à rien. Dans le mariage, il y a une idée de filiation.

Peut-être pour « ne pas mourir comme un vieux con, pour ne pas finir seul ». Certains se marient pour les impôts, les allocs aussi.

« Pour moi, le mariage c’est une prison. C’est pour tenir l’autre ».

Ah bon ? Pour moi, le mariage c’était la liberté. Je me suis mariée pour pouvoir aller vivre avec mon mari car avant, sinon, mes parents ne m’auraient pas laissé faire sans être mariée. Je n’ai jamais considérée le mariage comme un enfermement. Mais il est vrai que j’ai le sentiment que ce qui lie vraiment ce sont les enfants car il y aura toujours un truc entre les deux familles. Le fait d’avoir des enfants lient bien plus que le mariage.

En fait, ça a évolué : avant, déjà, on se mariait vierge. Et beaucoup pour faire plaisir aux parents. Dans une sorte de tradition. Le mariage c’est quelque chose de très familial et pas forcément que de l’ordre du couple car c’est le moment de rencontre de deux familles. C’est pour cela aussi que c’est très compliqué. Comment fait-on avec sa belle-mère ? Et comment fait-on quand un du couple est trop proche de sa mère ou de son père ? Quand les parents sont trop présents dans le couple ? Ça peut clasher. Avant, c’était courant ces rapprochements, on le voit dans les films en noir et blanc, car souvent les différentes générations de la famille vivaient ensemble, dans la même maison, sur plusieurs étages. C’était avant tout pour des raisons financières car on n’avait pas les moyens de tous prendre un appartement.  Aujourd’hui, certaines personnes y reviennent mais ça se passe mal.

Pourquoi avant cela se passait bien et plus aujourd’hui ? Car avant, on ne connaissait rien d’autre, il n’y avait pas le choix. Ou alors, peut-être qu’avant personne n’osait le dire…

« Moi, je pense que c’est parce que l’esprit communautaire était partout avant. Dans certains pays, c’est encore comme ça. Maintenant, les gens sont enfermés dans une bulle ».

A l’époque tout était simple : les choses étaient cadrées, carrées, il y avait le travail, partout. Même les routes étaient simples. Avec mai 68, les gens ont demandé la liberté mais l’ouverture vers le « va où tu veux, suis ton désir » a aussi eu comme conséquence d’enlever ce cadre.

Mais, là, quand tu dis ça, c’est comme si tu disais qu’il vaut mieux une dictature plutôt qu’un système libertaire… Ils l’ont dit pour le printemps arabe.

Est-ce qu’on préfère la liberté ou la sûreté ?

« Moi, la liberté mais du coup je ne suis pas sûr de manger ! »

« Ouais, mais les vieux par exemple qui ont travaillé toute leur vie et qui n’ont pas de retraite, je pense qu’eux ils préféreraient la sécurité ! Par exemple, pendant le communisme, au moins ils avaient de quoi vivre. Certains regrettent cette époque. On nous désinforme beaucoup sur ces systèmes de dictature. On les diabolise aussi. Maintenant on donne au mérite, avec le communisme, malgré ses dérives évidemment, je ne le nie pas, on donnait au besoin.

Le problème c’est que, lorsque dans la société il n’y a plus de différenciation, on doit créer des boucs émissaires. L’homme le plus évolué est celui qui imite le plus les autres. On arrive à une situation où tous les gens tendent à faire comme les autres. Donc, au bout d’un moment, on va chercher celui qui est le plus différent pour lui faire porter le fardeau des problèmes.

Mais quel est le rapport avec le mariage ?

Les homosexuels étaient chassaient par les nazis. Le fait de leur donner des droits, de les mettre dans la normalité, est un progrès. Le mariage pour tous est un progrès. Car on ne va plus pouvoir dire qu’ils sont si différents et on va devoir chercher d’autres boucs émissaires !

« Moi, je trouve qu’aujourd’hui il n’y a plus de différenciation sauf dans le tiers-monde ».

« Ah bon, pour moi, il y en a toujours autant même si elle est moins visible. Par exemple, au Japon et à la Réunion, il y a une différence évidente dans la notion du temps ».

Moi, j’ai envie de voir autre chose que ce que je connais. Mais après avoir vu les reportages, les photos, la télé, on a l’impression d’avoir déjà tout vu. Même en France.

Sylvain Tesson par exemple part dans le lac Baïkal s’isoler 6 mois. C’est un peu l’idée que maintenant si on veut vivre des expériences, il faut en vivre des vraiment extrêmes car tout se ressemble.

« Il faut être écrivain pour vouloir vivre ce genre d’expérience, vouloir un faire un récit. Ou être moine ! »

L’écriture… Le mariage aussi est écrit. On dit qu’il faut tout écrire. Le mariage est un engagement parce qu’il est écrit.

Le prochain thème choisi est « le voyage ».


 

Atelier du jeudi 13 novembre

Nos rêves et la relation

 

« Moi, mon rêve c’est de partir à Hawaï ».

« Moi, je fais des rêves prémonitoires concernant tout le monde mais 30 ans à l’avance. C’est des rêves vrais. Mais je n’ai pas le pouvoir de changer les choses, même si je les vois à l’avance, je peux rien changer ».

« Moi aussi, ça m’est arrivé et j’ai réussi à changer le cours de mon destin. Les rêves prémonitoires arrivent quand on en a vraiment besoin… Pour que ça marche, il faut qu’on arrête de fumer ».

Parfois, on a envie d’y rester dans le rêve !

Est-ce qu’un rêve doit se réaliser ou non ? Oui, il peut se réaliser mais il faut s’en donner les moyens.

Et les rêves d’enfants ? Il faut se donner les moyens de les réaliser.

Peut-être qu’on pourrait dire qu’il y a les rêves prémonitoires et ceux qu’on se donne les moyens de réaliser.

« Moi, je n’ai jamais rêvé »… « Alors, c’est que tu ne t’en souviens pas ! »

« C’est le trou noir, comme la comète qui vient de passer. C’est fou quand même, bientôt on pourra aller sur Mars. Vous avez déjà rêvé d’être astronaute. Il doit vraiment y avoir un désir de partir de la planète. Il  faut s’entraîner pendant 5 ans, 8 heures par jour, comme dans Armageddon et Gravity»

« Ouais mais pour pouvoir regarder ces films-là, il me faut un câble pour ordi qu’on m’a volé… retour à la réalité. C’est pas Gravity mais gravité ici ».

« Moi, on m’a volé mon téléphone, et c’est un peu comme si on m’avait tout volé. C’était mon lien avec ma famille. On perd son téléphone, on perd sa vie. Même ici, il y a des gens qui te volent. Il y a en a qui ne connaissent pas la valeur des choses ». « Oh, si, justement, ils la connaissent ! Mais c’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras, qu’il faut partir !»

Si  je pouvais, je partirais…

Ailleurs, c’est toujours mieux !

Votre métier d’aujourd’hui est-il votre rêve ? Non, mais j’en avais pas d’autre. Mais ensuite c’est devenu une passion. Car comme je ne travaillais pas comme tout le monde ? Les clients m’appréciaient.

Mon rêve aurait plutôt été d’être sportif professionnel.

Peut-être aussi il y a-t-il des moments de la vie où on ne rêve plus, où on n’a plus de désir car on est top mal. Il y a des moments où on a l’impression de végéter, de ne plus avancer. On est assailli de trop de choses pour pouvoir penser. Dans ce cas-là, le sport, ça peut être une solution.

Le sport, c’est bien, mais c’est très cher. Moi j’aimerais plus en faire.

« Moi, j’ai jamais rêvé, j’ai toujours vécu ma vie plutôt que de l’avoir rêvé. Je suis une handicapée du rêve ».

Moi mon rêve, c’est déménager, le logement c’est primordial.

C’est quoi la différence entre un désir et un rêve ? Est-ce qu’un rêve ne se réalise pas alors qu’un désir si ?

Parfois aussi, il y a des mots qui font rêver… Par exemple, le mot « croisière ». Qu’est-ce qui vous fait rêver dans ce mot ? Piscine ? Hammam ? Sauna ? Bronzage ? Filles en maillots de bain ? En fait, chacun entend ce mot comme un rêve avec le part qui l’intéresse.

Est-ce que vos rêves vous les voyez à long terme ? « Eh bien, ça dépend toujours des finances. Toujours on y revient à l’argent. »

N’existerait-il pas un rêve qui ne coûte rien ? « Peut-être rencontrer quelqu’un ! » « Et bien non, car ça coute aussi : restaurant, cinéma,… En tout cas, au début. Plus tard, on peut faire compte commun et il n’y a plus de soucis ».

Au fond, peut-être que c’est parce que la société nous montre qu’il faut de l’argent pour être heureux. Est-il possible de refuser de vouloir travailler plus pour gagner plus et choisir de travailler juste assez pour gagner assez ? « Non, ce n’est pas possible car il y aura toujours quelqu’un pour en vouloir plus, l’homme est comme ça ». « Et puis, seul c’est peut-être possible mais dès que tu es deux… Quand tu es seul, ça va, mais quand tu es en couple, il y a d’autres besoins alors ».

Nous approchons le thème de la relation. « Ha, ça, c’est compliqué ! »

Dans la relation, il faut s’entendre, parler quand on a des soucis. Mais ce n’est pas toujours évident d’en parler car ça peut faire remonter des mauvais souvenirs. Est-ce que des fois, en parlant de quelque chose qui ne va pas, on ne sabote pas l’équilibre qu’on avait trouvé et alors on va encore plus mal qu’avant ? Les psys sont-ils une bonne chose ?

Ca dépend à qui on parle… Il faut attendre d’en avoir vraiment besoin, il ne faut pas forcer à parler. Attendre le bon moment, la bonne personne. L’important est que l’autre sache que l’on est là au cas où et que l’on sera là quand elle aura envie de parler, si jamais elle a envie de parler.

Et puis, chacun sa façon d’évacuer… Certains c’est par la parole, d’autres par le sport par exemple. « Moi, c’est le rire et par des activités ». « Moi, c’était par la musique et maintenant c’est par le fait de partir, de changer de paysage ».

Mais que fuit-on ? Et parfois, peut-être que partir sans avoir régler nos problèmes nous empêche d’avancer. Et, qu’alors, un jour, on est prêt à revenir pour régler ses problèmes et ensuite on peut redémarrer. C’est souvent le cas des problèmes avec la famille.

Le prochain thème choisi par les personnes présentes est : le rêve américain.


 

Atelier du jeudi 6 novembre 2014

« Mes premiers jours à Jéricho »

 

« Moi, ça fait 15 ans que je connais Brigitte… », se présente ainsi un accueilli. Eh bien, c’est notre thème d’aujourd’hui : mon arrivée à Jéricho, souvenir.

« Moi, j’étais surpris ! Je croyais arriver dans un CHRS. Le premier soir où j’ai dormi à la rue, j’ai rencontré un homme qui m’a amené dormir à Neptune. Et le lendemain, il m’a amené à Jéricho. C’était le 8 mai. Je me suis senti perdu. Mais je ne me souviens pas plus. Je dois réfléchir… » Tu as oublié ? « Oui ». Peut-être as-tu besoin d’oublier…

« C’est marrant parce que, moi, je n’ai jamais oublié ».

« Et puis un jour, c’est moi qui ai amené quelqu’un que j’avais croisé dans la rue. Il ne mangeait qu’une fois par jour. » Du coup, c’est toi qui a à ton tour, ramener quelqu’un, comme on avait fait pour toi!

« Moi, j’ai connu ici par une dame âgée qui travaillait comme bénévole. Puis j’ai rencontré un couple ici dont j’ai fait l’enterrement d’ailleurs. Ça me fait penser d’ailleurs à une autre rencontre, un homme qui s’est jeté ensuite du Faron. On a essayé de lui dire de venir à Jéricho pour être aidé mais il en avait marre de la vie. Pour moi, à l’époque, je voyais Jéricho comme un lieu d’entraide.

Maintenant, je viens moi car je m’occupe d’autres personnes à l’extérieur. Et puis ici ça me rappelle tous ces gens qui sont morts et que j’ai essayé d’aider. On m’a dit d’aller vers l’extérieur, de me changer les idées.

« Peut-être que, pour toi, Jéricho te renvoie à des choses négatives »… Des fois il vaut mieux appeler, que les gens prennent des nouvelles comme ça, que revenir ici. En tout cas, ce sont des souvenirs qui te touchent beaucoup et qui sont encore très présents.

 « Moi, je suis venu car je n’avais pas de sous. Je n’ai rien ressenti quand je suis venu. Je suis resté dehors 9 ans et puis, au bout de 9 ans, j’en ai eu marre d’être dehors sans sous. En 9 ans, j’ai dormi 6 mois dans un lit, 3 mois dans un CHRS. Alors, j’ai demandé l’AHA. Et puis, je suis venu à Jéricho. On mange et on boit. Mais dès que je ne serai plus sous tutelle, je ferai ce que je voudrais et je reprendrais la route. »

De toute façon, sans argent on ne peut rien. Parfois il vaut mieux avoir une tutelle pour être protégé et ne pas faire n’importe quoi avec son argent. Car, même pour mourir, il faut avoir de l’argent ! Moi, j’ai même déjà acheté mon cercueil !

 « Moi, j’ai honte de venir ici… En fait, c’est parce que j’ai peur de faire une crise d’épilepsie ici. Des faires des choses que je n’aimerais pas faire car quand je fais des crises, oula, je fais n’importe quoi. Et pourtant, moi, ce n’est pas à cause de l’alcool. En plus, moi je ne bois pas car tout le monde autour de moi est mort de l’alcool. C’est mon frère qui m’a accompagné ici car « il était isolé ». Seul, je ne me sentirais pas de venir.  Mais seul, je ne mange pas. On s’ennuie seul. »

L’animal de compagnie permet parfois de rompre cette solitude. Beaucoup de gens un prenne un pour ne pas être seul. Mais il faut le soigner et il meurt. Au moins, à Jéricho, on a de la compagnie et il y a toujours des gens, c’est une valeur sûre.

Si vous venez ici, est-ce parce que vous préférez la compagnie des humains à celle des animaux ?

« Par forcément, car parfois ici, les gens sont pires.

 « Moi, la première fois, j’ai eu l’impression d’entrer dans un autre monde. Mais un monde vivant, où ça parlait. On m’a présenté. Je me rappelle le 1er repas : je n’ai pas même mangé, c’était un bizutage…Je suis tombée sur un mec qui suait des gouttes qui tombaient dans son assiette. Tout le monde rigolait et attendait ma réaction ! »

« Quand on arrive, on ressent une communauté. On se crée un petit réseau de relations. Et puis après, au fur et à mesure que tu reviens, suivant « les animaux », pour rebondir, que tu rencontres ici, tu n’as plus le même ressenti. Tu as peur de certains, tu ne te sens plus rassurés car tu commences à connaître les gens, ce dont ils sont capables. »

« Au début, c’est tout beau, tout rose mais après, on déchante ». 

« Par contre, il y a de bons moments à Jéricho : l’accrobranche par exemple, le tournoi de ping-pong et de pétanque, de foot. Les spectacles, quand il y a de la musique, la fête de la musique. Et puis, il y a de bonnes choses proposées comme l’informatique. Et pour Noël, qu’est-ce qu’il va y avoir ?

Moi aussi, j’aimerais aller à l’opéra, au théâtre, au cinéma. Mais l’état affame le peuple, ce n’est pas possible. Et après, quand on a été privé, on a des envies et on veut se rattraper. Vivre, c’est se payer des choses, sinon, c’est survivre !

Tiens, si on parlait de nos rêves… Et puis les relations aussi, ça me pose des questions… Pourquoi ici, à Jéricho, ça va, et pas dans la vie…

Prochain thème, nos rêves et la relation

 


 

Atelier du 23 Octobre 2014

« Les produits régionaux et la publicité »

 

Ce thème avait été choisi par le dernier groupe.

 Le débat démarre sur les moyens de communication qui permettent l’information et la diffusion de la publicité à grande échelle.

-          La télévision a été à une époque un produit de luxe, il fallait deux mois de salaire pour en posséder une.

On a débattu sur ce média, certains disaient qu’il fallait être présentable pour s’y produire et qu’il n’était pas rare de voir congédier des speakerines -présentatrices de l’époque, du programme  de la journée- parce qu’elles avaient montré un genou ou utilisé un mot grossier.  La télévision se voulait éducative, maintenant malgré qu’elle assure ce rôle, les parents n’étant plus les seuls à transmettre et à apprendre, on constate des dérives, violences de certains films, pornographie, sans compter sur les grossièretés divulguées lors des diverses émissions de jeux ou autres.

-          L’information est souvent incomplète ou désinformé. Toutefois les émissions culturelles ont apporté la connaissance des pays ou annoncé la sortie de certains livres ou films.

-          Pour moi, les voyages c’est le rêve, on peut lors de certains reportages, participer à la recherche de trésors ou de bateaux pirates.

-          La télé t’ouvre à un monde et te ferme à un monde, on ne partage plus, on se renferme. Les médias peuvent te cloîtrer chez toi et te donner l’impression d’être avec les autres.

-          Ce n’est qu’une impression,  internet, facebook, le téléphone portable sont omniprésents dans notre société et les hommes se sentent de plus en plus seuls, ils dépriment.

-          Oui, il faudrait utilisait son téléphone seulement pour le travail ou en cas d’urgence

-          Moi le vélo l’autre fois m’a coupé de la télé et de tout ça. Mais j’ai encore du mal à me passer du portable.

On voit bien que tous les moyens de communication peuvent être détournés

-          Facebook n’est pas discret, tout ce qui concerne notre vie est étalé au grand jour, on drague avec internet, et on rompt avec également.

-          Moi quand j’étais jeune, j’étais romantique, j’écrivais des lettres d’amour, c’était mieux.

-          Pour parler des produits régionaux, ce n’est pas régime, c’est souvent gras.

-          Oui, chacun son équilibre, à Madagascar, le poisson quand tu en manges trop, cela peut te gâter les dents.

Chacun s’exprimant sur les produits du terroir que nous aimons. – bouillabaisse, aligot, tripes, foies de volailles, les abats en général, les cailles, la viande de taureau etc….

Mange-t-on par besoin ou par plaisir ?

-           La pâtisserie, c’est du plaisir, la française est reconnue dans le monde.

-          Il est arrivé aux hommes de manger des cadavres pour survivre, on mange également par besoin, c’est nécessaire à notre survie.

 

Thème prochain : mes premiers jours à Jéricho.

 

 

                           

Atelier du 4 Septembre 2014

 

 LES SOSIES LE SPECTACLE

 

Les serveurs se mettent en scène, ils font du spectacle, ne sont pas forcément honnêtes avec les clients.

Les vendeurs aussi, d’ailleurs ce sont des escrocs, non ce sont des manipulateurs, ils apprennent des techniques de vente.

De toute façon, quand ils vendent, c’est bon pour le patron, pas pour l’acheteur.

Moi, j’ai eu un traumatisme, c’est pire qu’un choc électrique.

Pour revenir au thème le sosie manque cruellement de personnalité. Il s’oublie pour coller à l’autre, l’acteur connu ou le chanteur.

Un sosie c’est quelqu’un qui ressemble à l’autre tout simplement, ce n’est pas accentuer le trait, c’est le terme exact du dictionnaire.

Oui, mais les sosies sont capable pour coller au plus juste d’avoir recours à la chirurgie, comme cette américaine qui s’est transformée en Barbie après plusieurs opérations.

On a tous un clone, c’est le reflet : mon reflet était bien plus beau que moi.

Si tu te regardes, tu es narcissique

Johnny a plusieurs sosies qui se disputent le titre du meilleur sosie, le gagnant a d’ailleurs la même voix que lui.

C’est triste je trouve, il n’existe plus qu’à travers l’autre.

Un jumeau, il ressemble, mais ce n’est pas un sosie, certains traits ne sont pas forcément identiques, et puis la personnalité différente fait qu’on ne peut pas les confondre, des fois.

Moi j’ai un demi-frère, mais il ne me ressemble pas

Jamais je n’ai croisé quelqu’un qui a les mêmes traits que moi, même si certains m’ont dit m’avoir aperçu ailleurs.

D’ailleurs si tu vois quelqu’un susceptible de te ressembler, ce n’est qu’une impression générale, souvent, c’est une attitude, une coiffure etc….

Schwarzenegger il a joué le jumeau ?

Schwarzenegger, moi je dis qu’il est honnête, même si c’est un homme politique

Il ne l’est plus, il était gouverneur de Californie, d’ailleurs, tu le connais pour affirmer cela.

Il est costaud, c’est de la gonflette, mais il faut se méfier, cela tombe en vieillissant,

Même les femmes, les seins sont fait de graisse, les pectoraux de muscle.

Que l’on perde de la graisse ou du muscle, le résultat est le même.

Les hommes musclés sont obligés de boire et de manger, regardez les sumos.

Quand on dit sumos, on traite les gens de gros.

Comme métèque, cela vient des bateaux en thèque

Les bicos, qui gardent les biques

Gros éclats de rire dans l’assistance ?

-     J’ai dû rater quelques propos

Moi quand je suis arrivé à Toulon, j’ai été étonné que les gens ne disent pas bonjour.

Les gens sont stressés, ils courent, comme à Paris après le temps, les transports en commun.

Ils ne sont pas pires qu’ailleurs.

 

La semaine prochaine, le thème, les produits régionaux. La publicité.

 


 

Atelier du 28 août 2014

 

Le bonheur

 

« Le bonheur, c’est un café ».

Le bonheur n’est pas fait pour être éternel. Ce sont juste des instants.

Pourquoi n’a-t-on pas cette capacité à être heureux ? On n’est pas venu au monde pour être heureux. Pourquoi ? Car il y a le péché originel ? On procrée dans la douleur, ce n’est pas pour rien !

Est-ce que le bonheur n’est pas subjectif ? Non, c’est un état. Certaines personnes ne savent pas être heureuses. Regardez les gens du tiers monde : ils n’ont rien et ils sont bien plus souvent heureux. C’est dans leur mentalité. Nous, on est trop gâté. Peut-être qu’on en veut trop.

« Le bonheur c’est quand on est petit et qu’on nous offre une mobylette ».

« Ah non, ça c’est le bonheur matérialiste ! »

Des fois même acheter quelque chose ça rend heureux et même plus car, parfois, tu apprécies plus quand c’est difficile à avoir. Le bonheur se crée dans le manque. Si tu as tout, tu n’as plus de désir. Regarde Dalida. Si tu as une piscine, tu ne t’en sers pas.

« Et un repas de famille, n’est-ce pas ça un bonheur ? »

Pour moi le bonheur c’est une somme de petits bonheurs : gourmandise, bon repas, frigo plein, la nature… Les animaux aussi sont un bonheur. La réussite d’un concours, d’une épreuve.

Et il y a aussi le bonheur de donner du bonheur aux autres !

En fait, même quand le bonheur semble le même, par exemple la nature, chacun à le sien : toi c’est la neige, moi c’est le soleil.

« Le bonheur, c’est bref, fugace, des fois, il y a un bonheur inattendu, des fois il ne faut pas grand-chose. Le chocolat par exemple donne du bonheur, ce n’est pas que de la gourmandise, c’est prouvé. Les études disent que certaines personnes sont faites pour le bonheur. Moi, je n’aime pas lorsqu’on dit que les gens dépressifs sont fous : qu’est-ce qu’un fou ? »

-«  Moi, on me fait une piqure tous les mois, ça me fait mal.

- Mais ça te rend heureux, non ?

- Non, c’est la catastrophe ! Avec ça vous vivez au dépend de l’Etat et puis on met longtemps à s’en remettre.

-Et oui, ton organisme à la longue il s’habitue, ça ne fait plus effet. On augmente les doses mais le corps s’habitue.

Dans les camps de concentration, on faisait des piqures sur les gens. C'est dégelasse et ça laisse des séquelles.

« Tiens, et si on changeait un peu de sujet… »

On parle de curatelle, de tutelle, pour les gens sous traitemenest-ce que le bonheur c’est de ne pas avoir de limite ? De ne pas avoir de contraintes ? Certains sont pourtant plus heureux avec une curatelle ou bien une tutelle car ce sont eux qui ont font la demande, non ?

« Heureux les simples d’esprit »

Le bonheur dépend aussi de l’hygiène de vie, regarder au Japon à Okinawa. Avec le gros concombre… Nous, on a l’insecticide ! Mais finalement, même manger des vers, des insectes, serait bon pour la santé ! En parlant de bonheur, une fois un mec de Koh Lanta avait remporté une épreuve et il avait le droit à un steak frites. C’était associé au bonheur ? Ne confondons-t-on pas plaisir et bonheur ?

Ici, un bon repas est associé au manque encore une fois. Le manque nécessaire.

Il est vrai que certaines personnes ne supportent pas le manque.

 Sinon pourquoi essaierait-on d’élever nos gosses autrement que comme des enfants-roi ?  Les enfants trop gâtés, tu ne leur transmets pas de valeur. Souvent quand il n’y a qu’un seul enfant…

Et bien non, puisqu’en Afrique, ils sont pleins d’enfants et pourtant aucun n’est roi.

La discussion partira ensuite sur les souvenirs de jeunesse, les boîtes de nuit, les lieux de sorties, de rencontres. A l’époque de la guerre où les femmes aimaient déjà sortir et où beaucoup de maris étaient cocus ! Le plaisir de danser, d’aller draguer, de se divertir un peu, selon chacun. Les spectacles…Les sosies… Sont-ils heureux ? Ou bien sont-ils éternellement insatisfaits ?

 Et les parents violents, martyrisants, sont-ils heureux de faire du mal à leurs propres enfants   ? Pour être heureux, il faudrait qu’ils n’aient pas de sentiments,d'humanité.

Est-ce cela la solution : est-ce que pour  être heureux, il faut être dépourvu de sentiment ? Ca dépend de la personnalité de la personne.

Comment une personne peut-elle priver ses enfants d’une autre personne ? Comment une mère peut-elle priver ses enfants de leur père ? Et vice et versa ?

Peut-être que des fois la personne peut penser que l’autre n’est pas bonne pour ses enfants en fonction de l’histoire de couple qu’ils ont eu ? Elle peut prétendre même protéger.

Non, des fois l’autre va mentir au juge par méchanceté. Ou parce qu’ils ont fait des enfants juste pour eux, pas avec le père. Avoir un enfant c'est créer des liens indissolubles. C'est bien plus que le mariage car c ’est à vie. Même après, on est tenu au courant de la vie de  l’autre. Même si on peut choisir de ne pas trop en savoir de l’autre.

« Ah bon, moi j’ai jamais senti le lien avec le père quand j’ai eu un enfant ».

 

Le prochain thème choisi est « spectacle, sosies… », physique, esthétique

 


 

 

Atelier du 7 Août 2014

 

Cet atelier a commencé en parlant du précédent, on est revenu sur ce qui avait été dit et il est vrai que dans les pays émergents de l’est on  ne connaissait peut-être pas la drogue mais  leur niveau de vie était faible, c’est pour cela que nombre de leurs habitants, depuis l’ouverture des frontières, tentent leur chance ailleurs.

Revenons au thème : la surveillance, le conflit israélo palestinien et les enfants

Dans le mot surveillance du thème abordé, on parle de manque d’intimité, il n’y a que pour la route que c’est acceptable. Cela protège de la violence routière, toutefois,  je suis contre les caméras dans les rues des centres villes.

La surveillance, c’est aussi avec le psy il essaie de voir ce que l’on a à dire.

C’est bien pour les autoroutes, pour enregistrer les carambolages et secourir les voitures accidentées.

C’est aussi le rôle du détective privé de surveiller et de surprendre les amants.

La surveillance est aussi dans l’écoute. Depuis les attentats du 11 septembre, lorsqu’on appelle, il vaut mieux ne pas prononcer certains mots comme bombe, etc…     Moi je trouve que c’est un art de faire un explosif. Plus jeune j’en ai fabriqué.

Les nouvelles technologies, internet, Facebook nous « fliquent ». Ils savent ce que nous aimons, et ce qui nous intéressent dans la vie. On peut être piraté.

Pour le conflit israélo palestinien, certains pays ont du mal à prendre parti pour la simple et bonne raison que nous vendons à chacun d’eux des armes que nous fabriquons.

Dans l’humain, il y a toujours une partie négative, l’homme n’est ni bon ni méchant. On arrivera jamais à s’entendre parfaitement.

Il y a un film qui s’intitule American night mare où est décrite une société qui pour se débarrasser de la violence tolère un seul jour dans l’année pour tuer. Ce qui implique que celle-ci  fait partie de nous.

Moi, la violence, je ne peux pas, je canalise. A Jéricho, je suis respectée, mais en général les provocateurs sont des péteux. Moi on ne m’emmerde pas, on ne me juge pas.

Ah les enfants, c’est l’avenir, ce sont des hommes et femmes en devenir, mais il faut faire attention, si cela ne s’arrange pas, ce ne sont pas les Rmiste qui vont payer les retraites.

On ne fait pas des enfants pour qu’ils s’occupent de nous.

C’était pourtant le cas dans le passé.

Il doit être fait dans l’amour vrai, pas qu’avec le c…

Les enfants sont, des fois, des objets comme pour le cas des enfants nés de mères porteuses.

C’est pourtant difficile pour une femme de se détacher et de délaisser un enfant qu’elle a porté. Il y a le cas du petit trisomique né en Thaïlande né d’une mère porteuse qui a été abandonné par ses parents australiens qui ne voulait pas d’un enfant handicapé- ils ont d’ailleurs pris son jumeau qui était tout à fait normal-, mais pas, par celle qui l’a mis au monde.

On a beau dire, la mère et l’enfant ont un lien unique, mais après un désir d’enfant peut être destructeur et les gens sont prêts à tout pour obtenir l’ « objet de leur désir ».

L’homme doit faire attention, de plus en plus, la femme se passe de lui.

 

Prochain thème : Le bonheur

 


 Atelier du 24 juillet 2014

 

L'Europe

 

L’Europe, c’est la Belgique

Il y a de plus en plus de monde dans certaines régions de mon pays, des touristes et des étrangers, des allemands, des anglais, du coup, nous, on ne peut plus aller s’y installer car c’est trop cher pour nous. Il faut que ces gens-là fassent l’effort de se cultiver.

Par où commencer ? Comme cela vient… Est-ce que les pays d’Europe ont tous la même approche de la drogue « légère » ?

En Belgique, maintenant il est interdit de vendre mais si c’est pour sa consommation personnelle, c’est autorisé. Une certaine quantité sur soi est donc acceptée. Ici, si tu as un papier du psychiatre disant que tu es dépendant au haschich, tu peux avoir le droit d’en avoir. En Slovaquie, c’est illégal. Avec le communisme, il n’y avait pas de drogue en fait. Le gouvernement était propriétaire de tout, les gens étaient protégés des drogues. Pas d’accès

En fait, c’était bien, les gens vivaient bien, le niveau de vie était plus élevé que maintenant. Mais tout le monde était obligé de travailler. L’Europe ne nous apporte pas grand-chose : tout a augmenté sauf les salaires qui stagnent.

L’Europe, c’est paradoxal : les pays européen veulent être ensemble mais garder leur particularité, leur identité nationale. Il faudrait déjà qu’il y ait un même régime fiscal. C’est vrai les pays sont tous différents, les gens ne réfléchissent pas de la même manière.

Pour moi, l’Europe ce n’est pas une évolution mais une dévolution. On y va un peu dans tout mais on n’excelle dans rien. Il y a comme une uniformisation de tout ce qui se fait de mauvais en Europe.

Les PAYS BAS ont fait le contraire de ce que voulait l’Europe et le résultat est positif, ils ont relancé leur économie.

Certains disent que l’Europe c’est bien par rapport à « la crise » mais en fait pas du tout car si un pays veut investir pour s’en sortir, il ne peut pas : il doit demander aux autres pays. L’Europe et les moutons derrière. On sait bien que l’Europe s’arrange avec les riches, les grosses entreprises qui elles ne pensent qu’à leur profit.

En fin de compte, l’idée de l’Europe est bonne, l’idée d’être ensemble c’est bien, mais si les grands groupes négocient, c’est pour leurs caisses. Les entreprises se mettent d’accord et il n’y a plus de concurrence. Mais l’Etat n’a pas d’autre choix que de fermer les yeux car sinon les entreprises leur diraient qu’elles ferment. Même les campagnes présidentielles sont financées par des entreprises. Il y a évidemment un intérêt derrière. Les entreprises payent une part des frais d’élection en échange de lois qui les arrangent. La campagne électorale n’est pas démocratique car elle est payée. Le pays peut être démocratique mais le vote ne l’est pas. Les présidents sont là seulement pour quelques années alors que les entreprises, elles, durent plus longtemps. C’est donc elles qui ont le pouvoir ! C’est logique mais c’est mauvais. Exemple des scandales des entreprises qui polluent l’eau exprès, qui stérilisent,… Ce qui est flagrant, c’est que ces entreprises se mettent hors la loi en profitant des paysans qui ne savent pas lire et écrire.

C’est ce qui explique que la Belgique a pu tenir 2 ans sans gouvernement. Ça fonctionnait car ce ne sont pas les ministres qui prennent les décisions mais ce sont leurs cabinets qui eux sont là depuis longtemps.

Savez-vous que les grands dirigeants viennent tous de Goldman Sachs ? Ils y sont tous passés. « C’est une banque qui dirige le monde et en plus, une banque pourrie ».

Au final, celui pour lequel il faut voter, c’est celui qui gêne le plus, celui qui n’est pas intéressé par l’argent car ce sera celui qui sera corrompu le plus tard. Il va apporter quelque chose de nouveau avant d’être corrompu.

La question du monopole est importante. En Belgique par exemple où on travaille peu avec les agences pour les appartements ;  il faut comme en France, une domiciliation pour toucher le RSA. Mais ce RSA est le double de celui en France et cette domiciliation peut être faite dans un hall de gare. Le but étant de verser en un mois de quoi se reloger. En revanche, il faut justifier le mois d’après le versement, avoir accédé à un domicile.

En même temps, si on ne travaille pas avec les agences, on perd des emplois car les agences, ça crée des emplois.

Un nouvel exemple : le monopole des bars tabac. En Slovaquie, il n’y en a pas, tout le monde met au prix qu’il veut, à la marge qu’il veut, et le prix des cigarettes peut être différent de partout. Il n’y a que les produits de première nécessité pour lesquels il y a une marge de bénéfices à ne pas dépasser. En Belgique il n’y en a pas, tout le monde peut avoir une licence, mais le prix est presque le même de partout car ce n’est pas là-dessus que les bénéfices sont faits mais sur la vente de journaux par exemple, sur les à-côtés.

Moi, ça m’étonne, il doit y avoir autre chose… Peut-être l’état fait-il des réductions d’impôts.

Depuis la crise, les gros groupes français ont compris qu’ils ne pouvaient pas continuer à augmenter les prix, ils ont même proposé d’augmenter leurs impôts car ils ont compris qu’à long terme, ce serait la révolution. Quand on touche à la nourriture…

 

Qu’est-ce qu’on appelle au fond le progrès ? La médecine ? Non, ce sera quand la médecine sera gratuite pour tous !

« Ce n’est pas possible, le tout gratuit ! »

« Dans certains pays pourtant, le médecin était payé par l’Etat et l’Etat payait l’accès aux soins ».

« Et bien ‘Etat, c’est qui ? C’est nous ! Mais 40% de la population ne payent pas leurs impôts. »

Mettons-nous d’accord : que la santé soit payée par l’Etat est une bonne idée mais il est vrai que c’est l’argent du contribuable. Et la mutuelle est un business. En Belgique, si on veut plus que le nécessaire, on prend une assurance additionnelle. « Peut-être que si tout le monde mettait 5 euros en plus, il n’y aurait pas alors besoin de mutuelle ».

 « En fait, vous serez pour les communistes ! » « Non, pour les idées communistes. Si les gens du communisme n’étaient pas des gens corrompus, ça marcherait ».

Dans les pays de l’Est, le communisme c’était l’idée du partage. Mais ici, en France, ce ne serait pas possible. Le communisme ce n’est pas ici égal au partage. Chaque pays a sa façon de réfléchir, c’est même au-delà de sa culture. Par exemple, les pays de l’Est n’étaient pas préparés à la façon de faire de l’Europe. Par exemple, là-bas un ouvrier peut être aussi bien payé qu’un bac+5 avec les primes qu’il touche de pénibilité…

« Et bien non, c’est juste que l’on n’a jamais vraiment été communistes ici en France », on a jamais essayé.

 

Les participants se positionnent sur le thème du prochain atelier, il sera multiple : le conflit entre la Palestine et Israël, les enfants et la surveillance.

 


 

Atelier expression du 9 juillet 2014

 

La bouteille et la passion

 

Quel sujet que ce sujet choisi par les personnes présentes lors du dernier atelier ! Les passions se déchainent, des expériences personnelles sont exprimées.

Nous rappelons tout d’abord la réflexion qui a mené à ce thème : une personne présente lors du dernier atelier nous a confié boire pour oublier.

« Moi, c’est le contraire, je n'ai jamais bu pour oublier. C’est comme un joint, quand je fume un joint, je me sens plus intelligent, je philosophe. On a l’impression de ressentir tout plus fort, l’impression de ressentir le monde avec plus de force. Tu fumes un joint pour te sentir bien dans ta peau ».

« Moi, le joint ça me perd, je deviens parano. Tu peux avoir un mauvais trip et là c'est la galère ». Mais en fait ça dépend de si tu es bien ou non dans ta tête.

« J'ai tout essayé sans devenir accro, c'est dans la tête la dépendance », il n’y a pas de dépendance physique avec l’héroïne, la fumette, le snif. Un matin on se réveille et on est mal. Alors on nous dit : reprends-en, c’est comme ça que ça passe, tu seras mieux après. Et c’est là où il faut savoir dire non.

Pour essayer de comprendre, moi, j’ai testé comme une expérience. J''ai pris aussi de la colle qui contient un solvant spécial et s'inhale en entrainant les personnes vers des délires incroyables. J'avais lu et j'étais préparé aux effets secondaires, aux sentiments bizarres ou désagréables, c'est pour cela que j'ai pu tenir, je savais au fond de moi-même que tout ce que je voyais était comme dans un rêve, irréel.

L'alcool soigne comme un médicament, mais après cela devient une accoutumance.

Quand est-ce qu’une consommation devient problématique ? Quand ça pose problème à la personne ?

Non, ça devient problématique au moment où tu ne peux pas t’empêcher de le faire (alcool comme joint d’ailleurs). Il y a un moment où il n’y a plus de plaisir à boire. La première bière a du mal à passer mais après on peut boire sans discontinuité.

En fait, tant qu’on est bien dans sa tête, ça va, on peut boire raisonnablement. Mais boire n’est pas la solution. L’important c’est vraiment d’être bien dans sa tête et, quand on est bien dans sa tête, on n’a pas besoin de boire !

«Moi, j’ai arrêté depuis 6 mois ». « Depuis 6 heures ». « Moi, je n’ai jamais commencé »… Au fond, même l’expression « j’ai commencé à boire » n’est pas bonne car ça voudrait dire que je bois tous les jours, tout le temps. Déjà ce n’est pas possible pour une raison très simple : il faut des sous ! Il y a boire et boire. On confond l’expression « je bois » avec l’expression « je suis alcoolique ». Je bois et ce n’est pas pour autant que je me bourre la gueule ! 

 

Alors l’alcoolisme est-il une maladie ? « Non, sinon je serais malade !  Si on commence comme ça, tout est maladie !»

Alors quand est-ce que ça devient une maladie ? Quand on ouvre une canette le matin parce qu’on tremble ? Dès qu’on ne peut pas s’en passer ?

Moi je dis que l'alcool n'est pas une maladie, car une maladie on ne la provoque pas, elle nous tombe dessus sans prévenir, à contrario l'alcool, on ne nous force pas à le consommer. Quand on te propose une bière, tu as le choix de refuser. L’alcoolisme on a le choix de commencer ou de dire non.

Oui, mais la dépendance, c'est considéré comme une maladie. Regardez avec le jeu. Et le café peut-il être une drogue ?

Il suffit de volonté, c'est tout. Moi, je me suis sorti de cette dépendance et pour éviter de replonger, je ne me mélange pas aux autres, car ils ont tendance à te" tirer vers le bas".

C’est le contexte aussi. Quand je rentre dans un bistrot, je vais pas payer pour boire un café, un café je le bois chez moi. Je rentre dans un bistrot, ça va avec. Jéricho, par exemple, c’est aussi cause de la fréquentation.

« Pas forcément, car après tu fais une sélection des gens avec qui tu veux rester ».

La cigarette, c'est comme l'alcool, c'est une drogue, on peut tomber malade et en mourir. Pour les cigariers et les alcooliers, c'est un vrai business, l'état aussi en profite.

Non, l'état n'en profite pas vraiment, car il faut réfléchir à long terme, cela entraine des maladies importantes qui coutent cher à la sécurité sociale, donc à la société. Ce sont les laboratoires qui fabriquent les médicaments qui se remplissent les poches car ils en fixent eux-mêmes les prix. Les labos inventent même des nouvelles maladies, maintenant quand ton enfant est plus remuant que de coutume, on le traite pour hyperactivité et on le drogue.

Et ne parlons pas de toutes les maladies qui reviennent, les maladies dont on parle beaucoup, dont on ne parle plus et tout ça en lien avec l’argent.

 

Le nouveau thème choisi par les participants est : L'Europe, ce qu'elle a entrainé de bons et de mauvais.

 


 

Atelier expression du 5 juin 2014

 

Mensonge ; religion

 

Ce n’est pas bien de mentir sous couvert de la religion : au Moyen-Age, la religion servait d’excuse aux croisades !

Au fond, ce n’est pas bien de parler de religion car la cohésion entre les humains se fait très bien quand on ne parle pas de religion. La religion divise alors qu’au fond, si on réfléchit, combien y a-t-il de Dieu ? Un seul ! La religion a tendance à diviser plutôt qu’à rassembler. Alors qu’on a tous la même couleur de sang à l’intérieur !

« La religion je n’en parle pas, chacun garde ses convictions ». Ou alors avec des amis intimes, on peut en parler.

Et le mensonge alors dans tout ça ? Qu’est-ce que le mensonge ? Une intox ? Une information est déformée et ça donne le mensonge. Il peut y avoir beaucoup de raisons données au mensonge : par délation, pour dénigrer l’autre par plaisir ou pour plaire, par omission, par diffamation, pour certains même car ça leur fait du bien de s’inventer une vie…  Mais, bien sûr, il y a un degré dans le mensonge, on dit « fabuler » quand c’est dans un bon sens. Il peut s’agir du rapprochement avec une vie eut précédemment pour se raccrocher quand la personne a « chuté » : c’est grâce à cette vie ancienne que l’on est au fond ce que l’on est aujourd’hui et on n’est pas que ce à quoi on ressemble extérieurement aujourd’hui. Parfois on ment car on aime mieux ce qu’on y raconte dans ce mensonge. Ce mensonge est tout à fait différent du dénigrement par exemple qui, lui, est pour faire tomber l’autre, pour lui faire du mal.

Mais peut-on se construire avec un mensonge ? « Non ».

Avant, les mensonges étaient de mise dans la religion, beaucoup d’écritures cachaient les vérités. Est-ce que cela a beaucoup changé ? On voit bien avec la politique aujourd’hui que ce n’est pas vraiment le cas. On le voit du côté des hommes politiques comme des électeurs. On fait science-Po pour apprendre à mentir. Mais aussi bien, durant les dernières élections, on a vu les menteurs : dans l’urne on choisit sans se montrer, et à l’extérieur, on ment, on est hypocrite sur ce qu’on a voté.

Pour vivre, il faut croire en quelque chose. Mais peut-on encore croire quand on a été trompé, quand on a rendu des services à des gens et que ceux-ci nous ont arnaqués, ont profité de nous? Ce sont souvent ces personnes malhonnêtes qui s’en sortent mieux mais la roue tourne ! Pour moi, le fait de vivre avec d’autres humains,  la cohabitation, c’est le respect de part et d’autre.

Et puis ce n’est pas juste de ne plus faire confiance à personne, de ne pas donner sa chance à d’autres personnes. « Moi je dis qu’on ne peut pas vivre sans faire confiance ». C’est juste que lorsque ces situations d’abus de confiance se répètent, il y a un blocage, il y a un mur qui se construit chez la personne arnaquée. « L’expérience ne sert pas forcément, on peut être con à tout âge : moi j’en donne plus quand j’en ai moins. » Ca peut aller même jusqu’à perdre des appartements à cause de personnes comme celles-là. Alors que moi je dis que 95% des gens qui font l’aumône s’alcoolisent.

« L’alcool n’est pas une maladie car à la base les enfants ne boivent pas ». L’homme boit pour oublier, certains sont plus costauds psychologiquement que d’autres. Ce n’est pas une maladie mais ça devient une addiction et maintenant l’addiction est considérée comme une maladie.

L’alcoolisme entraîne un choc psychologique, on s’oublie, on se ment à soi-même. Mais, pour autant, l’alcool peut être un tremplin pour mieux rebondir. Moi, j’oublie ma condition le soir, la nuit tous les chats sont gris, ça me permet de me mieux tenir. Et la journée, je fais tout pour que ma situation avance. Pour moi, « c’est reculer pour mieux sauter ».

Il y en a beaucoup qui ont des potentiels monstres ici et pourtant ils stagnent. Ils ont acceptés l’assistanat. Peut-être n’est-ce pas comme cela qu’on peut le comprendre : peut-être est-ce plus que ces personnes sont choquées par ce qui leur est arrivé et n’arrive pas encore à rebondir ? Surtout avec le licenciement, on peut être choqué. Quand on a travaillé toute sa vie, mérite-t-on d’être à la rue ? Il y a une injustice, quand on a travaillé toute sa vie, c’est dur d’accepter cette déchéance, c’est dur de remonter la pente.

Ici on recommence au début. On forme un projet : adresse fixe, cv, lettre de motivation. Mais les réponses viennent lentement…

« Honnêtement, moi, je mens quand ma mère m’appelle le soir, je dis que tout va bien. Personne ne sait dans la famille que je suis dans merde ». « On ne le dit pas à nos enfants, je ne sais même pas si j’aurais le courage un jour de le dire à mes enfants, par dignité pour eux ». « Je protège les miens, ce n’est pas un mensonge. Je me suis éloigné pour justement les protéger. C’est plus facile à vivre de recevoir des reproches pour nos absences si on est loin de notre famille, car on a l’excuse de ne pas être présent car on est loin, que si on reste près de chez sa famille ». « Moi, si je retrouvais ma famille, je ne saurais pas forcément quoi dire, au fond… »

« Moi, au contraire, je serai fier de leur dire car c’est important qu’il sache que la vie est dure». Quelqu’un prend l’exemple de cet homme qui n’a rien voulu dire à ses enfants pendant qu’il était dans une situation très délicate et qui, une fois allant mieux, a repris contact avec eux et est mort seulement un an après. Le fils trouvait alors dommage de ne pas avoir été mis au courant. La famille peut culpabiliser et se dire : pourquoi mon père ne m’a rien dit ? N’avait-il pas confiance ?

Parfois, on ne trouve pas les mots pour en parler à la famille à ce moment-là. Et peut-être qu’un jour, plus tard, on peut y arriver. Pleins de facteurs rentrent en jeu. On n’a pas toujours les éléments pour comprendre pourquoi les gens agissent comme ça.

 

Le thème choisi pour le prochain atelier est « la bouteille et la passion ».

 


 

Atelier expression du 19 mai 2014 

 

Le racisme dans le sport

 

Nous ouvrons le débat en rappelant d’où est venu le choix de ce thème. Il s’agit d’un fait divers qui s’est passé il y a peu : un supporter a jeté une banane à un joueur pendant un match car celui-ci était noir.

Dans un premier temps, cette histoire ouvre à des réactions qui ne sont pas forcément toujours toutes bienséantes :

-          « C’est bien fait pour eux qu’on leur lance quelque chose dessus car ils gagent trop d’argent, on devrait leur lancer des couteaux ! » Dans les années 1980, on était bien moins payé en tant que sportif professionnel et bien moins payé tout court.

 

En fait, c’est  Pompidou et Mitterrand qui ont doublé le smic et la vie des gens a bien changé. Celle des entreprises aussi du coup pour lesquelles c’est devenue difficile de payer tous ses employés.

 

« Bref, il y en a qui se crève alors il n’est pas normal que certains, en s’amusant, gagnent plus. Et en plus, ils ne bossent que jusqu’à 40 ans ! Nous on a fait des boulots difficiles, on avait des choses à se prouver ! »

 

Avant, on parlait boulot hors du boulot, on avait la culture du travail, maintenant on parle de toute autre chose en dehors. Surement car, autrefois, le travail était reconnu. Aujourd’hui les gens ne savent plus reconnaitre le travail !

 

Pour en revenir au racisme en général,

 

-          Ce n’est pas parce que la personne est noire qu’on commet un acte insultant envers elle mais le problème c’est que dès que la personne est noire, on explique cet acte par le fait que « c’est du racisme ».

 

Mais alors, que dire de la fois où Hitler a tourné la tête aux jeux olympiques lorsqu’un noir les a remportés ? N’est-ce pas du racisme ?

 

Dans le sport,

 

-          Le problème est ailleurs : c’est normal qu’il y ait du racisme, c’est la rivalité entre pays, entre communes. Si en plus on rajoute l’argent au milieu !

 

Au foot, il n’y a pas plus de racisme qu’ailleurs, en fait ce racisme est normal, dirons-nous humain. Il y a une rivalité intrinsèque à l’homme de toute façon. Rivalité qui ressort dans le sport. Qui ressortait à l’école par exemple aussi « toi, avec tes lunettes » c’est comme la boucle d’oreille que portaient les compagnons, c’était un signe distinctif donc pouvant porter à la différence, alors que maintenant nombre de jeunes s’en parent…Uniformiser notre monde le rendrait-il moins raciste ? Non,  Nous n’avons pas besoin d’être différents pour nous engueuler, c’est une excuse pour pouvoir s’engueuler ! Le racisme existe de toute façon, avec des formes plus ou moins exacerbées selon les endroits.

 

Nous nous posons ici, la question de la définition du racisme et de racisme/discrimination.

 

Il n’y a pas que le racisme envers les hommes de couleur. Par exemple, en Côte d’Ivoire, le racisme est envers les blancs (pourquoi viennent-ils chez nous ?). Quand on pense que les origines de l’homme sont africaines.

 

Des pratiques dans certaines contrées d’Afrique peuvent nous paraître barbares, excision etc…et les femmes adultères sont battues parfois à mort. Le rejet massif dans notre monde « civilisé » de ces pratiques peut entraîner une méconnaissance des peuplades africaines, de leurs coutumes et inciter à une récusation de tout peuple africain.

 

 Qu’appelle-t-on racisme ? Peut-on appeler « racisme » nos comportements envers les animaux quand on les traite différemment car eux mangent à quatre pattes et nous non ? Et les femmes ? Avant elles étaient considérées comme des objets. Les femmes girafes, les femmes plateaux, s’agit-il de torture ?

 

 

Le prochain thème de l’atelier retenu est mensonge ; religion.

 


Atelier expression du 5 mai 2014 

 

Thème laissé libre

 

Lors du dernier atelier, suite à la demande formulée par les participants, nous avons décidé de laisser le temps libre pour cette nouvelle rencontre. Il a été convenu que nous choisirions le thème ensemble au début de l’atelier.

Dans un premier temps, nous nous lançons donc dans la recherche d’un thème. Mais, nous nous sommes rapidement aperçus que c’était un exercice délicat et que l’accord sur un sujet entre les différents participants n’était pas chose aisée. Cela aura même pu générer quelques tensions.

Nous décidons donc d’en tirer enseignement et de poser un thème précis, toujours avec les participants évidemment, en amont lors de l’atelier précédent pour le futur atelier.

Un des thèmes proposé fut donc le racisme. Mais ce thème n’est pas choisi par les autres participants qui alors l’explique par le fait qu’on en parle déjà tous les jours à la télé, que de toute façon, c’est toujours la même chose, les mêmes qui prennent et qu’on veut bien aider les gens que ça arrange d’aider, qu’on veut bien parler des gens dont ça arrange de parler. « Toujours ces mêmes conneries » dira un participant excédé. Ces paroles peuvent sembler rudes mais il serait dommage de s’y arrêter. Ce participant nous expliquera alors qu’il ne préfère pas choisir de parler sur ce sujet du racisme car c’est un sujet qui amène forcément à des prises de tête, à des tensions. C’est un sujet tabou. « Avant de parler de ce que les médias nous racontent, il faut déjà regarder ce qu’il se passe ici. Tous ces thèmes, il ne sert à rien d’en parler car on va tous dire les mêmes choses puisqu’on n’a pas d’argent. Ici, même pour des sous, on est raciste, même pour des cigarettes ». Il aimerait mieux parler de thème plus léger, ou en tout cas qui le semble au prime abord, tel que l’alimentation ou les enfants.

Un autre participant nous dit qu’il regarde beaucoup les documentaires et qu’on voit à la télé ce racisme, toute cette jalousie, ces disputes « pour de la connerie »« Jean-Marie Le Pen depuis qu’il s’est fait crever un œil à Alger, il a la haine ». Parfois, c’est vraiment n’importe quoi.

« Tout ça, c’est les bêtises humaines, c’est juste pour embêter des personnes. Par exemple, Indigènes, le film, juste pour des tomates, il y a le racisme, la guerre ».

De là, les participants enchainent sur le fait que pour éviter « ces conneries », il faut assumer ce que l’on a fait même si ce ne sont pas de bonnes choses. « Quand on a fait quelque chose, on ne peut pas reculer, tu l’as fait, tu l’as fait ».

 


 Atelier expression du jeudi 24 avril 2014

 

« Les enfants étaient-ils plus heureux avant ? »

 

 Lors de cet atelier, chaque participant en est venu à parler de son vécu, de ses expériences, ses « bêtises d’enfant », de sa propre enfance. Ici sera retranscrit quelques bribes anonymes de ces témoignages. Comme l’a justement dit l’un des participants à l’atelier ce jour-là : « on va s’instruire des bêtises de chacun ».

A toute époque, les enfants restent des adultes en devenir et font l’apprentissage de la vie. Avec des bêtises plus ou moins importantes.

Certains feront le lien entre combat et enfance, entre guerre et enfance :

Les enfants étaient-ils plus heureux avant ? Non car il y avait la guerre et quand on est enfant, on ne peut rien y faire.

« Moi, quand j’étais petit, j’allais faucher les fruits. J’embêtais les copains, parfois c’était violent ».

« Quand j’étais petit, je prenais des risques. Mais avant les jeux c’étaient les indiens,…Maintenant les petits ils sont à la guerre et avec le mines ».

"Moi, quand j’étais petit je prenais de la drogue : les médicaments. J’ai fait plusieurs coma avec, je les ai pris pour voir l’effet que ça fait, pour dormir. Ah, heureusement qu’on ne doit pas renaître, pour ne pas faire les mêmes bêtises, qu’on va au Paradis. Mais c’est des bêtises de jeunes, ce ne sont pas des choses méchantes".

Je ne me suis pas aperçu que j’étais un bandit car je l’étais depuis tout petit, c’était normal pour moi. Quand on est petit, si on ne nous dit pas ce qu’on est, on ne sait pas si c’est bien ou pas. Et puis avant, quand j’étais petit, il n’y avait pas de gens honnêtes, il n’y avait que des voleurs autour de moi, l’honnêteté c’est venue après. Peut-être parce qu’il y avait des guerres, les gens ne pouvaient pas être honnêtes.

Mais tout dépend de ce qu’on appelle être enfant. Quel âge c’est « être enfant » ? Est-ce qu’à 18/19 ans on est encore un enfant ? Etre enfant c’est jusqu’à la majorité.

Quand on est petit, on a la belle vie, après il faut travailler.

Avant, au temps des Gaulois, des noirs qui vivaient nus, au temps des chevaux, on s’amusaient, on avait la belle vie. Maintenant, on travaille pour l’argent et non plus car il est nécessaire de travailler pour la société, non plus par utilité.

Plus de gens sont admis aujourd’hui avec leur artifices alors qu’avant ils ne l’auraient pas été.

Au fond, ce qui nous fait penser que les enfants étaient plus heureux avant n’est-ce pas le fait qu’on était nous-mêmes enfants pendant cet « avant » ?

Ce n’était pas la même époque avant. Maintenant, on crée des besoins, les enfants ont tout.

Et, cependant, maintenant, on considère que les enfants ont le droit à la parole. Les parents les écoutent et s’interrogent sur leur avenir, sur leur bonheur. Les parents savent, parfois même mieux que leurs parents. Internet, la télé, les enfants ont soif de savoir. Les nouvelles générations grandissent hyper vite. « On est toujours pris en train le fait de se dire que c’est bien et l’envie de coconner ».

Mais il ne faudrait pas que cela verse dans les enfants roi : les parents aujourd’hui ne sont-ils pas nettement plus tolérants que les parents d’hier ? Les enfants ne risquent-ils pas d’en vouloir à leurs parents de ne pas leur avoir mis de limites ? C’est aussi bien d’apprendre à nos enfants à se débrouiller car le monde dans lequel on est n’est pas facile. Il est important d’avoir un ou des exemples quand on est enfant.

Maintenant, on fait plus confiance aux enfants même si en ville on les responsabilise moins qu’à la campagne. A la campagne, sans ordinateur ni jouet sophistiqué, les enfants étaient plus rêveurs, créatifs, ils participaient à la vie de la ferme, commençaient aussi à travailler plus tôt. « Moi, mon enfant je le responsabilise seul, mais au fond, est-ce que ça ne lui fait pas perdre son enfance ? L’enfant ne perdrait-il pas son statut d’être innocent ?

J’ai responsabilisé mes enfants petit à petit car je travaillais. Ils devaient se gérer car ils n’avaient pas le choix. Mais je leur ai bien expliqué que c’était car il fallait gagner des sous pour nous.

C’est ici la question de la responsabilisation des enfants que nous abordons. L’enfant est confronté très tôt aux problèmes des adultes, enfants de parents divorcés, ou de parents au chômage. Il est plus mature. Plus armé, plus conscient. Responsabiliser un enfant est important pour sa vie future. Lui inculquer la valeur de l’argent par exemple. Mais il faut un juste milieu, ni trop responsabiliser, ni trop infantiliser.

Même à la campagne maintenant, un enfant n’est plus libre de ses actions, il y a trop de risques, trop de pervers. Avant, il y avait moins de risque pour un enfant ou, tout simplement, cela ne se savait pas ! La pédophilie par exemple n’est pas une nouveauté de notre temps, mais cela était tu, surtout lorsque cela se passait dans les familles.

En réalité, ne faudrait-il pas retourner la question : au lieu de demander s’ils étaient plus heureux, ne pourrait-on pas se demander s’ils étaient malheureux ?

Au fond cette question renvoie évidemment à : garde-t-on de bons souvenirs de notre enfance ?

Noël, la Saint-Nicolas, les fêtes, les souvenirs des goûters à la sortie de l’école. Cela en renvoient certains à ces moments de honte face à leurs parents qui les traitent comme des enfants devant leur camarades.

 

Nous parlons alors de l’école et des valeurs qu’elle inculquait. Avant, l’école était un lieu d’apprentissage de l’écriture et de la lecture. L’enfant apprenait la morale, il était respectueux de ses maîtres. Ceux-ci pouvaient pourtant être durs avec leurs élèves : bonnet d’âne et tape sur les doigts avec une règle étaient des sévices courants et acceptés par les parents. Mais aujourd’hui, cela s’est inversé ! L’autorité de l’école est remise en cause par les parents. Ce sont les parents qui parfois frappent les maîtres, qui n’ont plus ou difficilement, d’autorité. L’école n’est plus un lieu où l’on apprend le respect et les valeurs de la république comme dans le passé.

Noël, etc., sont des fêtes où les familles se retrouvent, familles élargies parfois.

La tendance actuelle des parents à se séparer rend-t-elle les enfants malheureux ?

Pas forcément car de nos jours c’est presque la normalité. « Tant qu’on explique bien à nos enfants qu’ils n’y sont pour rien ». La communication est essentielle là aussi.

La séparation des parents est une chose mais il faut surtout éviter de séparer les frères et sœurs. Eviter les secrets de famille.

Car peut-on créer des liens avec une famille que l’on a retrouvé sur le tard ? Il faut apprendre à se connaître mais peut-on vraiment rattraper le temps ? N’est-ce pas une illusion ?

« C’est une fois de plus la faute des parents qui n’ont pas parlé à leurs enfants ».

Mais il y a toujours des enfants qui n’arrivent pas à communiquer malgré les efforts, les progrès, des parents en termes de communication !

Nous finirons sur le fait de dire que notre histoire en tant qu’enfant influence forcément comment on est parent. « Et c’est dur de répondre lorsqu’on a eu une enfance difficile ».

Souvent, on peut être tenté de donner beaucoup à son enfant pour compenser ce que l’on n’a pas eu soi-même enfant par exemple. Enfin, ça dépend : des fois on prend le contre-pied, des fois on reproduit. ça dépend de l’éducation et de son caractère.


 Atelier expression du lundi 14 avril 2014

 

« Le pouvoir de l’argent »

 

 Que représente l’argent pour vous ?

« Tout ce que je n’ai pas »…

Peut-on être heureux sans argent ? Non, sauf si on vit dans un monastère ! L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue. On est heureux quand on ne compte pas.

Le minimum d’argent est-il pour chacun individuellement ? Y a-t-il un minimum donné par la société ? Non, il y a surtout un minimum que nécessite la vie dans cette société car il faut payer un certain loyer pour avoir un logement à minima décent, des frais inhérent à ce logement, des charges, le raccord aux médias, la nourriture… « Pour vivre correctement sans se priver, il faut au minimum 2000 euros par mois ».

Pourtant, le smic parisien et le smic toulonnais n’ont rien à voir… A paris, ¼ des personnes à la rue travaillent.

Le pouvoir de l’argent est le pouvoir de transgresser les lois (ex. Monsanto ou Berlusconi).

Il y a un rapport entre politique et pouvoir de l’argent.

Nous parlons ensuite des multinationales qui gagnent leur procès en choisissant où implanter les entreprises selon les lois régissant ces pays ou en laissant « pourrir » ces procès. Les multinationales voient à long terme. Une multinationale est un monstre. Cela pose la question du monopole. En Amérique, il n’est pas rare que les détenteurs du pouvoir de l’argent utilisent n’importent quels stratagèmes pour obtenir l’objet de leur désir. Il y a longtemps, un village a été rendu délibérément stérile dans le but d’acquérir des terrains idéalement placés pour y établir une grande surface des années plus tard: les personnes alors étant dans l’incapacité de procréer, les terrains n’étaient pas récupérés par les familles et c’est la multinationale qui pouvait alors s’en saisir.

Le pouvoir de corruption de l’argent. Nous avons besoin d’argent pour vivre mais tout aussi bien l’argent pourrit.

L’argent pourri ? Non, seulement l’argent donne tous les pouvoirs et permet de bénéficier de passe-droits.

-A partir de quelle somme peut-on s’estimer riche ? « Quand on ne regarde pas le prix ».

-Peut-on être riche en étant honnête ? Peut-être, si cette richesse est « de famille » ou si on invente quelque chose : les inventeurs deviennent riches quand leur invention sont plébiscitées. Prenons l’exemple de l’inventeur de la carte à puce qui est devenu millionnaire.

Un trader mérite-t-il de gagner tout l’argent qu’il gagne ? Oui car il prend des risques à titre individuel.

Mais la question est plutôt de se demander est-ce que l’activité même de trader est normale ? Légale ?

Kervel avait 23 ans, coopté par la société générale, il a été le jouet d’un système et en a payé le prix fort après les attentats de Londres.

Le travail n’est plus le fruit de notre peine et de notre sueur, l’argent est abstrait quand on le joue en bourse. La bourse décide des prix pratiqués dans le monde et régie les marchés financiers.

Est-ce que le chirurgien n’est pas plus méritant qu’un trader car il sauve des vies et est utile à l’humanité ?

Les riches qui deviennent pauvres sont bien plus malheureux que ceux qui n’ont jamais connu le monde de l’argent. « Quand tu n’as pas eu d’argent, il est sûr que si tu en as un jour, tu seras quoi en faire ». Mais s’il y a trop d’argent, il n’y a plus de limites… Dans la gestion de l’argent, tout dépend en réalité de la nature de la personne individuellement !

Est-ce indécent de gagner beaucoup d’argent

C’est bien plus indécent quand on ne gagne pas d’argent.

 

Il y a un rapport grandissant entre argent et santé. Il faut pouvoir avoir les moyens de garder la santé. De plus en plus, les gens riches sont bien mieux soignés que les plus pauvres. « Moi, la santé ne m’intéresse pas si je n’ai pas d’argent ».

 

L’argent et l’amour. L’argent au sein du couple : peut-on vivre à long terme ensemble si un des deux n’a vraiment pas d’argent ? Et alors ce dernier ne reprocherait-il pas à l’autre sa non-présence au sein du foyer s’il est toujours au travail ?

Moins d’argent est lié à moins de mariage. Il y a actuellement plus de PACS. « De toute façon, on se crée des besoins, les femmes ont voulu travailler pour se rassurer ou pour être comblée dans leur vie ». « Peut-être seulement par ennui ou par peur du vide ». « Les enfants étaient bien plus heureux avant car leurs mamans, restées à la maison, s’en occupaient ». Les couples savaient patienter pour obtenir leurs meubles, ils mettaient de côté et travaillaient dur. On ne connaît plus la valeur des choses, de l’argent. Maintenant, on achète à crédit, tout va vite. On ne prend pas le temps.

Tout est éphémère. Les choses, achats, ne sont plus faites pour durer. En 1887, on a inventé une lampe à incandescence qui fonctionne toujours. On privilégiait la qualité. Aujourd’hui, tout ce que l’on achète a une durée de vie limitée.

Toutefois, la consommation donne du boulot. Il vaut mieux que les choses ne durent pas pour pouvoir produire et créer de l’emploi!

 

Prochain sujet en accord avec le groupe : « Les enfants étaient-ils plus heureux avant ? »


Atelier expression du 27 mars 2014

 

« La place de l’homme dans la société »

 

Ce thème a été difficile, de forts débats d’idées où divers avis ont été amenés qu’il nous a fallu canaliser.

Emergence de pensées :

  • De nos jours, l’homme doit savoir tout faire, le travail de la maison et travailler à l’extérieur.
  • Si un des deux membres du couple ne travaille pas, le couple va mal. Aujourd’hui, dans le couple, les deux doivent travailler, c’est important. Si in ne veut pas être dépendant de quelqu’un, il faut travailler.
  • L’homme est toujours orgueilleux, il a sa fierté à défendre et il veut toujours être le chef du foyer.
  • La famille se doit d’être protectrice. Quand on fait un enfant, c’est à la femme et à l’homme de prendre part égale : les deux doivent pouvoir l’assumer.

On voit trop souvent à la rue ou dans des foyers d’urgence des personnes fragiles, âgées, il serait bon de prévoir des structures d’accueils spécifiques ou un maintien à domicile.

Dans d’autres pays, comme l’Allemagne, les personnes (hommes/ femmes confondues) travaillent plus.

Question d’un des participants : Pourquoi les étrangers alors, choisissent-ils notre pays ?

  • Certains étrangers viennent travailler en France avec des grands groupes, d’autres viennent chercher une vie meilleure et trouver un travail qu’ils n’ont pas dans leur pays.

Le couple cherche d’autres solutions pour un mieux vivre. Toutefois, si la femme ne travaille pas, l’homme s’en accommode, si l’homme se retrouve sans emploi, souvent la femme s’en sépare. Il n’existe pas vraiment de solidarité dans le ménage.

La notion même de couple trouve de nouvelles définitions. Le couple n’est plus tout à fait la norme. Certains préfèrent rester seuls pour avancer. Etre seul est ainsi plus facile pour vivre car il y a plus d’allocations – A.P.L  RSA etc…, moins de sorties… alors tout est-il fait pour que les personnes restent célibataires ? Tout est-il fait pour que notre société devienne une société de célibataires, une société d’individus ?

  • On nie souvent ce fait mais homme et femme sont différents. Un homme n’est pas une femme et vice versa.
  • Quand on parle d’homme et de femme, on parle beaucoup de guerre, de territoire. Des histoires de possession peut-être car l’homme en tant qu’homme veut avoir possession sur la femme, c’est son territoire!
  • Au final, l’égalité homme/femme est une égalité d’autant vouloir l’un comme l’autre avoir raison !
  • Les hommes ont toujours été au pouvoir. On n’est pas prêt de voir une femme Présidente de la République. Pourtant une femme apporterait énormément à la condition féminine. Si une femme est élue présidente, les hommes auront-ils l’impression de ne plus être entendus ?
  • La France est un pays libre où hommes et femmes ont le droit de travailler librement.
  • Les traditions régissent certains pays. Et la place de la femme et l’homme dans une société est bien souvent en fonction des traditions d’un pays. En France, il n’y a pas si longtemps la condition de la femme n’était pas brillante. C’est souvent l’arrivée d’étrangers et la confrontation à d’autres cultures qui permet de faire évoluer les mentalités.

On entend souvent, « mais c’est la femme qui porte l’enfant ». Ce serait pour certains le seul point d’inégalité entre homme et femme. Certains hommes disent qu’ils aimeraient bien le pouvoir aussi, ils aimeraient savoir cette chose-là qu’ils ne peuvent pas savoir. Peut-être porteraient-ils alors un autre regard sur le monde.

L’homme souvent élève, donne une éducation à ses enfants, mais la vraie égalité absolue serait de mettre un enfant au monde. N’est-ce pas fou cette négation absolue de la différence !

Alors l’égalité homme/femme est-elle à rechercher seulement devant la loi ?

Et alors, pourtant, les lois ne sont pas en faveur des hommes. La mère est prioritaire.

Einstein était un homme, c’est l’être le plus intelligent qui a existé sur terre. Y a-t-il inégalité du point de vue de l’intelligence entre l’homme et la femme ?

 

Le thème désiré pour la prochaine réunion : Le pouvoir de l’argent.


 Atelier expression du jeudi 13 mars 2014

 

« la place de la femme dans la société »

 

La première réflexion a été de savoir pourquoi la femme essaie de se valoriser en mettant ses atouts physiques en avant. La publicité étant axée sur ce profil de femmes belles et sexy. Est-ce une recherche d’être regardée ? Est-ce un désir de plaire ? Si on s’habille, est-ce pour être joli ou pour un côté pratique ? Revenons à l’histoire…

 Ont émergés plusieurs pensées. :

 

  • Par le passé du temps des hommes préhistoriques, les hommes et les femmes étaient sans artifice, chacun ayant son rôle à tenir dans la société.
  • L’homme et la femme sont égaux d’un point de vue légal mais pas d’un point de vue physique. La différence homme/ femme vient-elle de la religion (puisque les lois découlent de la religion chrétienne)?
  • Mais la femme n’aurait-elle pas un pouvoir, ne serait-elle pas forte différemment. La femme a une emprise sur les hommes, elle est manipulatrice, maline. Historiquement, elle manipule l’homme par nécessité. Elle peut faire peur par cet aspect.
  • Les femmes ont toujours été fortes et volontaires lorsque cela était nécessaire, entre autre durant les conflits mondiaux
  • Les femmes par le passé avaient leur travail, celui de s’occuper de l’éducation des enfants. Ceux-ci étaient de se fait plus heureux.
  • L’homme allait travailler à l’extérieur pour nourrir sa famille
  • Depuis les temps anciens, la femme a évolué, l’homme, lui, a-t-il vraiment changé ?

Durant l’atelier, les échanges concernant le rôle de la femme ont été amenés vers la mère, le rôle positif ou négatif que celle-ci a eu sur le bonheur et l’avenir de ses enfants. Les mères de substitution également.

 

Pour les uns, il a été négatif et pour les autres positif suivant leur propre vécu. La place de la femme ne serait-elle pas fonction pour chacun de l’histoire qu’on a eu, de son vécu, de la mère, des mères, qu’on a eues, des femmes qu’on a connues.

La femme –mère-  a un ascendant sur l’homme, celui de mettre au monde, de créer la vie. Elle donne son corps pour nourrir son enfant.

Toutefois, toutes les femmes sont-elles des mères ? Le positionnement du Parent est asexué, la mère peut poser un cadre et le père apporté le coté affectif. Dans chaque personne, il existe une part féminine et masculine. Plus qu’une question de sexe, il s’agit d’une question d’éducation.

 

La question de l’égalité homme/femme pose un problème. Au fond, le souci n’est-il pas de vouloir prendre le problème par le côté de l’égalité des sexes plutôt que de poser au cas par cas la question des compétences de chacun ?

 

A la fin de la séance, on a évoqué les femmes battues, tout en précisant que les hommes étaient de nos jours de plus en plus molestés, physiquement et psychologiquement par leur compagne.

 

Le thème retenu par le groupe pour la prochaine rencontre :

La place de l’homme dans la société.


 Atelier expression du jeudi 20 février 2014

 

« Le respect »

 

Les mots en lien avec le respect amenés par les participants:

Distance, se serrer la main, important, base de toute vie sociale en commun, l’amour, respect de l’endroit où l’on vit, ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’ils te fassent, éducation, tous les mêmes, la justice, égalité, la valeur du respect se mesure-t-elle à notre place dans la société ? Respect des autres, respect de lois, la loi, respect d’autrui, entraide, spontanéité, propreté, hygiène corporelle dans la vie de tous les jours, écouter, construire, tendre la main (aider). La crainte, la religion, l’ordre établi, culture.

 

Les échanges ont été nombreux, plusieurs questions ont émergées :

  • Le respect implique-t-il la sanction ? Respecte-t-on par crainte ?
  • Le respect que nous recevons est-il proportionnel au respect que l’on nous doit ? Et doit-on le respect ? Ne se mériterait-il pas plutôt ?
  • Le respect ne commencerait-il pas avec le respect de soi-même ? Est-ce que, pour respecter, il ne faudrait pas déjà se respecter ?
  • Le respect aurait-t-il un lien avec l’âge ?
  • Le respect dépend-il de l’éducation ? Cela pose aussi la question des compétences de chacun.

 Nous clôturons l’atelier en échangeant sur le respect des religions, des handicapés, de l’étranger et des femmes.

Il est alors décidé que le prochain atelier portera sur le thème de la place de la femme dans la société.

 

 

LA BOUTEILLE ET LA PASSION  - 9 Juillet 2014

Quel sujet que ce sujet choisi par les personnes présentes lors du dernier atelier ! Les passions se déchainent, des expériences personnelles sont exprimées.

Nous rappelons tout d’abord la réflexion qui a mené à ce thème : une personne présente lors du dernier atelier nous a confié boire pour oublier.

« Moi, c’est le contraire, je n'ai jamais bu pour oublier. C’est comme un joint, quand je fume un joint, je me sens plus intelligent, je philosophe. On a l’impression de ressentir tout plus fort, l’impression de ressentir le monde avec plus de force. Tu fumes un joint pour te sentir bien dans ta peau ».

« Moi, le joint ça me perd, je deviens parano. Tu peux avoir un mauvais trip et là c'est la galère ». Mais en fait ça dépend de si tu es bien ou non dans ta tête.

« J'ai tout essayé sans devenir accro, c'est dans la tête la dépendance », il n’y a pas de dépendance physique avec l’héroïne, la fumette, le snif. Un matin on se réveille et on est mal. Alors on nous dit : reprends-en, c’est comme ça que ça passe, tu seras mieux après. Et c’est là où il faut savoir dire non.

Pour essayer de comprendre, moi, j’ai testé comme une expérience. J''ai pris aussi de la colle qui contient un solvant spécial et s'inhale en entrainant les personnes vers des délires incroyables. J'avais lu et j'étais préparé aux effets secondaires, aux sentiments bizarres ou désagréables, c'est pour cela que j'ai pu tenir, je savais au fond de moi-même que tout ce que je voyais était comme dans un rêve, irréel.

L'alcool soigne comme un médicament, mais après cela devient une accoutumance.

Quand est-ce qu’une consommation devient problématique ? Quand ça pose problème à la personne ?

Non, ça devient problématique au moment où tu ne peux pas t’empêcher de le faire (alcool comme joint d’ailleurs). Il y a un moment où il n’y a plus de plaisir à boire. La première bière a du mal à passer mais après on peut boire sans discontinuité.

En fait, tant qu’on est bien dans sa tête, ça va, on peut boire raisonnablement. Mais boire n’est pas la solution. L’important c’est vraiment d’être bien dans sa tête et, quand on est bien dans sa tête, on n’a pas besoin de boire !

«Moi, j’ai arrêté depuis 6 mois ». « Depuis 6 heures ». « Moi, je n’ai jamais commencé »… Au fond, même l’expression « j’ai commencé à boire » n’est pas bonne car ça voudrait dire que je bois tous les jours, tout le temps. Déjà ce n’est pas possible pour une raison très simple : il faut des sous ! Il y a boire et boire. On confond l’expression « je bois » avec l’expression « je suis alcoolique ». Je bois et ce n’est pas pour autant que je me bourre la gueule ! 

 

Alors l’alcoolisme est-il une maladie ? « Non, sinon je serais malade !  Si on commence comme ça, tout est maladie !»

Alors quand est-ce que ça devient une maladie ? Quand on ouvre une canette le matin parce qu’on tremble ? Dès qu’on ne peut pas s’en passer ?

Moi je dis que l'alcool n'est pas une maladie, car une maladie on ne la provoque pas, elle nous tombe dessus sans prévenir, à contrario l'alcool, on ne nous force pas à le consommer. Quand on te propose une bière, tu as le choix de refuser. L’alcoolisme on a le choix de commencer ou de dire non.

Oui, mais la dépendance, c'est considéré comme une maladie. Regardez avec le jeu. Et le café peut-il être une drogue ?

Il suffit de volonté, c'est tout. Moi, je me suis sorti de cette dépendance et pour éviter de replonger, je ne me mélange pas aux autres, car ils ont tendance à te" tirer vers le bas".

C’est le contexte aussi. Quand je rentre dans un bistrot, je vais pas payer pour boire un café, un café je le bois chez moi. Je rentre dans un bistrot, ça va avec. Jéricho, par exemple, c’est aussi cause de la fréquentation.

« Pas forcément, car après tu fais une sélection des gens avec qui tu veux rester ».

La cigarette, c'est comme l'alcool, c'est une drogue, on peut tomber malade et en mourir. Pour les cigariers et les alcooliers, c'est un vrai business, l'état aussi en profite.

Non, l'état n'en profite pas vraiment, car il faut réfléchir à long terme, cela entraine des maladies importantes qui coutent cher à la sécurité sociale, donc à la société. Ce sont les laboratoires qui fabriquent les médicaments qui se remplissent les poches car ils en fixent eux-mêmes les prix. Les labos inventent même des nouvelles maladies, maintenant quand ton enfant est plus remuant que de coutume, on le traite pour hyperactivité et on le drogue.

Et ne parlons pas de toutes les maladies qui reviennent, les maladies dont on parle beaucoup, dont on ne parle plus et tout ça en lien avec l’argent.

 

Le nouveau thème choisi par les participants est : L'Europe, ce qu'elle a entrainé de bons et de mauvais.



15/03/2015
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