Bas les Masques !
Bas les masques !
J’ai vu Henri. Je ne l’ai pas reconnu au premier abord. Sans mentir, il me paraissait malade. Je lui trouvais le visage rougeau et j’osais lui en faire la remarque. De plus, il avait de grands cernes autour des yeux, mais cela avait tendance à l’enjoliver. Il devait être bien fatigué tout de même parce qu’il avait la langue pendante. Je remarquais aussi qu’il avait investi dans un appareil dentaire qu’il ne cachait pas, puisque trop petit, il lui enserrait la langue. Il devait sans doute la laisser pendre pour montrer sa fierté. Devant mon désarroi, il m’affirmait qu’il allait bien.
Pourtant…
A la place de sa tonsure naissante, quelques taches de rousseur (ou de vieillesse) apparaissent. Malgré ses efforts pour bien présenter, en se faisant des papillotes aux cheveux, je voyais bien que quelque chose n’allait pas. Ordinairement, on ne se promène pas avec une truffe aussi noire… et là, il me dit que ce n’était qu’un masque.
Masque : stratagème destiné à cacher la vérité, à l’enjoliver ou à l’enlaidir. Exemple : le maquillage.
Il retire donc son masque et je lui dis « s’il te plait, remet le vite !»
Brigitte change d’apparence, son visage est recouvert d’un autre visage en carton décoré, qui, ni ne l’embelli, ni ne l’enlaidi.
Elle devient alors un animal curieux qui pourrait être un chien venu de la planète Mars avec un regard étonné, et tendre à la fois, dont les dents acérées n’altèrent en rien son côté sympathique.
Si elle ne l’avait pas fabriqué il aurait fallu l’inventer. Nelly m’a bien défini sans le vouloir : les cheveux crépus, une grosse tête ou un fond bleu toujours habillé de bleu et poilu comme un singe.
Se cacher derrière une façade, se masquer le portrait pour essayer de ne pas être reconnu, je ressemble à un clown, je joue du théâtre quand je fais l’inconnu, je pense à la définition de soi et bien sacré Nelly !
Si elle n’était pas là il faudrait l’inventer. Elle est vraiment indispensable, un farceur bleu qui voit la vie en bleu. Bas les masques !
Bas les masques !
Quelle drôle de tête toute ronde, affligée de bandelettes.
Deux mains qui tiennent le menton ont l’air de faire des signes et dire : « que fait mon visage sous ce masque ? ».
Les yeux sont immobiles, entourés de rouge, aucun sourire, sa bouche semble barrée de tout son. Le reste du corps se tient droit.
Il n’ose pas bouger, il aimerait être un autre personnage, Italien qui donnerait la réplique dans la comédie Del Arte dans le théâtre de la vie !
Mais en réalité, ce personnage est une momie qui a été oubliée dans le temps et les signes qu’elle faisait. C’était un message qu’elle envoyait et criait : « Bas les masques ! » et ce masque lui cachait ce que l’on ne veut pas voir de la vie !
Bas les masques !
Elle est blonde et c’est mon amie, depuis longtemps déjà.
Je me souviens de notre première rencontre, sa peau sombre faisait ressortir la couleur de ses cheveux, mais le plus troublant était ce paravent qu’elle semblait mettre entre elle et les autres : les yeux souvent mi-clos et la bouche légèrement pincée.
Il m’aura fallu de l’audace pour oser l’aborder et avec émotion, le cœur battant comme il peut battre à l’adolescence, je m’enhardis un jour à troubler sa quiétude en lui adressant un simple « bonjour ».
Elle me répondit si vivement que j’en piquais un fard que je tentais de camoufler en détournant la tête.
Je me dis que j’avais à faire à une personne intéressante, différente de toutes celles que je côtoyais : avec beaucoup de personnalité et cela me tentait de mieux la connaître. J’étais intriguée par la façade qu’elle affichait et impatiente de découvrir qui elle était réellement.
Mais le savait-elle, elle-même ? Tant il est vrai que seul le temps qui passe fait tomber un à un les voiles recouvrant l’être tout simple abrité en chacun de nous.
Bas les masques !
Le masque que l’on voit sur la photo me fait penser à un gros bonbon. Sa couleur verte et les nuances de rose et de rouge qu’il contient me laissent imaginer que cet objet pourrait être un gros chamallow ou bien une douceur à la pomme. Les sourcils du masque sont représentés avec de la paille et deux petites pochettes marron sur lesquelles sont dessinés de gros yeux blanc et noirs écarquillés. On dirait que la personne qui porte ce masque a été prise par surprise. Le nez est fait à base de bracelet brésilien de couleur verte, jaune et orange. On peut voir aussi que le masque a les dents noires. Peut-être sont-elles cariées ? Les joues sont roses, la langue bien rouge et possèdent aussi de grosses lèvres roses et des gencives blanches. La personne qui le porte est une femme d’environ 40 ans avec des cheveux noirs très longs et des yeux marron. Elle porte une veste grise et un pull rayé de couleur noir et rose. On peut constater aussi qu’elle porte une bague et du rouge sur ses ongles. Cette dame doit avoir une âme d’enfant car ce masque à mes yeux reflète l’enfance. Elle doit aimer le côté enfantin que l’on peut tous avoir en soi. Le masque est un objet qui peut être fait de plusieurs matériaux tels que le carton et le plastique par exemple et aussi dans certains cas à base de matériel de récupération, c’est un élément qui permet de cacher son visage. Le masque est une chose aussi qui fait rêver. Cet objet permet aux enfants ou même aux adultes de s’amuser et se divertir pendant le carnaval. Dans certains cas, le masque peut transmettre diverses émotions et sentiments lorsqu’il est utilisé pour le théâtre et le cinéma ou tout autre évènement artistique. Il peut également dégager un côté mystérieux du fait que l’on ne sait pas toujours qui le porte. Le masque en définitive peut donc avoir mille et un visages.
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